Habitué à évoluer avec deux autres milieux à ses côtés, Marco Verratti doit s’adapter à un schéma plus offensif au Paris Saint-Germain. Un véritable « défi » selon l’entraîneur Thomas Tuchel.
Dans un fauteuil pendant de longues années au Paris Saint-Germain, Marco Verratti doit désormais se faire violence. Le 4-3-3 régulièrement utilisé par ses différents coachs laisse place au 4-4-2 de Thomas Tuchel, avec seulement deux hommes à la récupération. Plus connu pour sa technique que pour ses qualités physiques, le milieu italien n’est donc pas dans les meilleures conditions pour s’exprimer. Et ne bénéficie plus de la même liberté. De quoi nuire à ses performances ?
« C'est vrai que cela peut le brider un peu car il doit faire davantage d'efforts à deux qu'à trois milieux, a reconnu Tuchel. A trois, il peut être plus offensif, plus créatif. A deux, il est nécessaire de plus protéger les espaces, de jouer un peu plus simple et d'accélérer le jeu par ses passes. Le défi est de s'adapter au jeu et au style et Marco est super important pour nous. Il court toujours, parfois trop, pour aider tout le monde. Il a le cœur pour faire cela. »
Verratti a-t-il les épaules ?
L’entraîneur parisien a quand même des doutes, tout comme Alain Giresse qui s’interroge sur le volume de jeu de Verratti. « Son physique est une grande inconnue, même s’il a la qualité technique pour s’éviter des efforts physiques superflus, notamment son jeu long qui peut lui permettre de ne pas avoir à effectuer de courses pour remonter le ballon, a commenté le Français pour le quotidien Le Parisien. Il reste que ce système le contraint offensivement, car il doit rester positionné dans l’entrejeu sans trop dézoner. »
« (...) Gueye a des qualités de pressing et de récupération qui permettent de créer un bon complément à Verratti. Ce qui peut compliquer le tout, c’est l’animation du système, a prévenu l’ancien coach du PSG. Si le 4-4-2 a tendance à se transformer en 4-2-4, ce sera compliqué pour Verratti, mais ce le serait pour n’importe qui. Il faut que les excentrés aient le replacement nécessaire pour couvrir le milieu de terrain. » Comme le dit si bien Tuchel, la réussite de ce schéma dépend de l’implication des quatre attaquants.