Nasser Al-Khelaifi l'a dit et répété, faute d'un accord avec la mairie de Paris sur la vente du Parc des Princes, il était en quête d'un nouveau terrain pour y construire un stade. Ancien dirigeant du PSG, Jean-Claude Blanc lui donne un sérieux conseil.
Même s'il a quitté ses fonctions de directeur général du Paris Saint-Germain en 2022, où il avait notamment travaillé sur la création du nouveau centre d'entraînement à Poissy, Jean-Claude Blanc regarde très attentivement l'actualité du club de la capitale. Désormais aux commandes d'Ineos Sport, ce qui lui vaut de travailler pour Manchester United et pour l'OGC Nice, Blanc sait que les dirigeants du PSG se battent avec Anne Hidalgo concernant le Parc des Princes. Tandis que la maire de Paris refuse de céder le stade de la Porte de Saint-Cloud, Qatar Sports Investments veut avoir son propre stade afin de développer son business. Et la venue d'Arctos Partners dans le capital du PSG est clairement faite pour permettre à Nasser Al-Khelaifi d'avoir les moyens et les idées pour disposer d'un stade aux normes actuelles. Mais Jean-Claude Blanc alerte son ancien patron sur un risque qu'il ne faut pas prendre.
Le Parc des Princes abandonné ? Pas une si bonne idée pour le PSG
PSG : Le Parc des Princes et la Tour Eiffel, le Qatar moqué https://t.co/rAqX2xiDok
— Foot01.com (@Foot01_com) December 16, 2022
Se confiant à La Tribune Dimanche, l'ancien directeur général du Paris Saint-Germain voit comme une très mauvaise idée le fait d'envisager la construction d'un stade loin de la capitale. « L'expérience du public commence au moment où il télécharge son billet sur son téléphone, elle se poursuit à l’arrivée dans l'enceinte et se termine au retour chez soi. Donc il faut être sûr que ça ne devienne pas une aventure d'y aller. La règle que je fixe toujours à mes équipes est celle-ci : on ne cherche pas comment remplir le stade pour un Juve-Milan, mais pour la venue de Lecce un mercredi soir par zéro degré. Si le fan qui a acheté son billet ou un abonnement hésite parce qu'il a trente minutes de transport, on risque le no-show. Et un siège vide, même payé, c'est un échec. À Turin, on aurait pu construire un stade plus grand. Mais la moyenne de fréquentation de l'ancien était de 35.000 spectateurs. Pourquoi viser 60.000? Ce qui coûte le plus cher à construire, c'est la dernière place, tout en haut, et c'est celle la moins chère à la vente. Il faut trouver la bonne jauge pour délivrer la bonne expérience de proximité et magnifier le spectacle sportif. En France, on a fait de grands stades pour l'Euro, mais beaucoup ne sont pas pleins », fait remarquer Jean-Claude Blanc, qui ne conseille donc pas à Nasser Al-Khelaifi de construire un stade trop loin de Paris. Sous peine de perdre une partie du public en route.