Etre un supporter du Paris Saint-Germain n'est pas un long fleuve tranquille ces dernières années, et la saison 2018-2019 n'aura pas échappé à la règle avec l'occasion de connaître quelques sévères déprimes. On pense évidemment à la déroute européenne face à Manchester United au Parc des Princes, et plus récemment à la défaite en finale de la Coupe de France après avoir mené 2 à 0 au bout de 20 minutes contre Rennes. Pour certains observateurs, il est évident que le souvenir de la remontada n'a pas été évacué. Et c'est pourquoi Le Parisien a demandé à un psychiatre de se pencher sur le cas du PSG.
C'est Olivier Brochard, psychiatre spécialisé dans le sport, qui s'y est collé. « Si la Remontada et les revers répétés facilitent-ils une récurrence de ce genre d’événements ? Ce n’est pas inscrit dans un ADN. Quand un échec se répète, cela peut signifier qu’on n’est pas bon, qu’on a atteint son seuil d’incompétence. Individuellement, une névrose d’échec peut survenir. Ce sont des gens qui sont phobiques, qui ont une peur et se fixent sur quatre ou cinq échecs monumentaux. Mais cela ne peut pas inclure un groupe tout entier. À Paris, le groupe n’est pas assez soudé, explique le psychiatre, qui pointe une grossière erreur par exemple avant le match retour face à Manchester United. Le phénomène majeur, c’est la mise au vert qui n’est pas faite avant Manchester. C’est un non-respect des valeurs du football et de la vie en général. On ne vient pas les mains dans les poches. Les mises au vert soudent les joueurs. Les Parisiens sont dans leur zone de confort, il faut enlever tout ça. Les joueurs n’ont pas accès à ce qui peut faire la différence dans la vie et pensent que tout va venir sans effort. »