En plus de l’enjeu sportif déjà non négligeable pour des Parisiens battus à domicile par Manchester United lors du premier match, le PSG se rend en Turquie avec au-dessus de sa tête une actualité internationale chargée entre les deux pays.
Le président turc Erdogan a invectivé son homologue français Emmanuel Macron après le discours du dirigeant français sur la liberté d’expression et le « séparatisme islamiste ». Un appel au boycott des produits français a même été lancé et a été repris dans certains pays du monde arabe. La politique et le football étant parfois intimement liés, surtout que le club de Basaksehir est celui repris et financé par des proches du président Erdogan, le déplacement du PSG à Istanbul pouvait susciter quelques inquiétudes diplomatiques ou sécuritaires en vue du match de mercredi soir.
Ce n’est pas du tout le cas pour le moment, puisque le Paris Saint-Germain a abordé ce déplacement comme n’importe lequel de ses rendez-vous européens à l’extérieur annonce L'Equipe ce mardi. Par rapport à son match d’il y a un contre Galatasaray, aucun changement n’a été effectué, en dehors de celui de l’hôtel pour se rapprocher du stade de Basaksehir. L'UEFA n'a d'ailleurs donné aucune consigne particulière pour cette rencontre, qui fait donc l'objet du traitement classique. Le service de sécurité du PSG arrivé sur place avant le reste de la délégation a ainsi pu confirmer que tout devrait se dérouler le plus normalement du monde pour le PSG à Istanbul, et que les ressortissants du club français suivraient la procédure habituelle pour entrer et sortir de l’état turc. Ils ont prévu de s'entrainer au stade mardi soir, et de repartir en avion dès la fin du match le mercredi soir, sans non plus faire du tourisme sur les rives du Bosphore. Même chose autour du match, avec de toute façon un quasi-huis clos, puisque seules les loges seront occupées par 300 personnes, les bouillants supporters regarderont donc le match devant leur télévision, et l’ambiance ne sera donc pas pesante, et encore moins déconcertante pour des Parisiens désormais habitués à évoluer dans la quiétude le plus totale.