Carlo Ancelotti, Laurent Blanc et Unai Emery ont connu cela au PSG : en dehors d’une période d’état de grâce à votre arrivée, les critiques pleuvent peu importe les titres et les victoires.
Seul un succès en Ligue des Champions semble capable d’éviter le limogeage qui parait inéluctable si le Graal n’est pas soulevé avec le Paris SG. Thomas Tuchel n’y échappe pas malgré sa place de finaliste de la C1 en août dernier. En dépit de sa prolongation par les dirigeants du PSG un an plus tôt, l’entraineur allemand voit souvent son départ être demandé par les consultants ou les supporters parisiens, notamment en raison d’une phase aller de poule mal négociée et de sa persévérance à vouloir aligner Marquinhos au milieu. Des critiques qui exaspèrent son futur adversaire en Ligue 1. Entraineur de Monaco, Niko Kovac s’amuse de la facilité avec laquelle Tuchel se fait démolir, signe que l’entraineur de football est toujours la victime parfaite.
« Que faire de plus ? La saison passée, il a remporté quatre trophées et a été en finale de la Ligue des champions. Battre le Bayern Munich et remporter cinq titres aurait été le seul moyen de faire mieux (sourire). C’est difficile parce que le coach est toujours responsable de tout. En Allemagne, si vous gagnez, on dit que vous ne faites pas tout bien, et si vous perdez, vous faites tout mal. Donc vous perdez toujours en tant qu’entraîneur. De mon point de vue, c’est trop facile de toujours pointer du doigt l’entraîneur. Il y a toujours plusieurs raisons. Je sais que Thomas Tuchel est une bonne personne, bien entendu il est aussi un très bon entraîneur », a livré le technicien croate, qui n’a pas réussi à imposer son style au Bayern Munich, et est persuadé qu’il est impossible de nos jours de rester longtemps au sein d’un grand club européen.