En fin de contrat en juin prochain, Thomas Tuchel ne devrait pas prolonger son aventure sur le banc de touche du Paris Saint-Germain.
Presque une bonne nouvelle pour l’entraîneur allemand. Même si le club de la capitale répond présent, avec une qualification pour la phase finale de la Ligue des Champions et une solide place sur le podium en L1 à la mi-saison, Thomas Tuchel croule sous les critiques. En froid avec Leonardo, son directeur sportif, le coach de 47 ans traverse des moments difficiles à Paris. Même si chaque entraîneur aimerait être à sa place pour diriger un effectif composé de stars comme Neymar ou Kylian Mbappé, le poste d'entraîneur du PSG est lassant à la longue. C’est en tout cas le ressenti de Tuchel.
« En toute honnêteté, au cours des six premiers mois, je me suis dit : ‘Suis-je toujours entraîneur ou suis-je un politicien du sport, un ministre des Sports ?. Où est mon rôle d’entraîneur dans un tel club, maintenant ?’. Je me dis : ‘Je veux juste être coach’. Je crois que ce pour quoi je suis devenu coach et ce pour quoi je le suis toujours, je peux le trouver n’importe où. Partout où il y a un demi-terrain pour m’entraîner et un lecteur DVD pour faire des vidéos. Au fond, j’aime le jeu et je peux trouver cette satisfaction de plusieurs manières en tant qu’entraîneur. Gérer un groupe de stars ? Parfois, c’est très facile, parfois, un gros défi, car un club comme le PSG a de nombreuses influences qui vont bien au-delà des intérêts concentrés de l’équipe. Je ne sais pas si je dois encore aller plus haut, plus haut, plus haut. J’aime juste le football. Et dans un club comme celui-ci, ce n’est pas toujours juste du football. Mais quand vous entendez l’hymne de la Ligue des Champions, quand vous voyez des choses à l’entraînement, qui vous inspirent parce qu’il y a tellement de qualité, alors, bien sûr, vous devenez un peu accro », a balancé, sur Sport 1, Tuchel, qui ne gardera donc pas que des bons souvenirs de son passage au PSG. Rongé par la pression d’un club à la dimension trop politique et internationale, Tuchel semblait plus heureux à Mayence, un peu comme Unai Emery l’était à Séville avant son passage compliqué à Paris. Preuve que le PSG n’est pas un club facile à gérer pour un coach.