Peu épargné par les blessures cette saison, le Paris Saint-Germain tente de stopper l’hémorragie. Mais une décision de l’entraîneur Thomas Tuchel pourrait mettre le groupe en danger.
A l’approche du mois de février, le Paris Saint-Germain commence sérieusement à s’inquiéter. Ces dernières années, le club francilien a souvent été privé de joueurs importants lors des grands rendez-vous de Ligue des Champions. Le scénario pourrait bien se répéter cette saison, les Parisiens étant touchés par de nombreuses blessures musculaires. Un véritable mystère pour le staff médical, mais aussi pour Alexandre Marles, ancien responsable du département Performance du PSG.
« C’est étonnant d’avoir autant de blessures alors qu’il n’y a pas eu de modification profonde de la préparation physique ou du mode d’entraînement comme c’est le cas si le club change d’entraîneur. Le Trophée des Champions et la tournée, les contraintes économiques qui obligent à disputer des matchs dès la reprise, jouent un rôle », a expliqué le spécialiste au quotidien Le Parisien, avant de critiquer la date de reprise décidée par l’entraîneur Thomas Tuchel, trois jours avant le 32e de finale de Coupe de France contre Linas-Montlhéry.
« C’est difficilement compréhensible »
« La reprise le 2 janvier après la trêve hivernale ? C’est difficilement compréhensible, même si les joueurs ont eu un programme à suivre, a réagi l’ancien membre du club. Enchaîner quatorze matchs sans préparation, ce n’est pas l’idéal. Avec ce rythme, il n’y a pas d’entraînement physique, seulement de l’optimisation et des petits soins. » En cas de qualifications dans les coupes nationales, le PSG partira selon lui avec un handicap par rapport aux cadors européens.
« Sauf si le club fait l’impasse sur la Coupe de la Ligue, il va devoir remettre de l’intensité tout de suite, alors que des joueurs de ce niveau perdent des qualités musculaires et de vitesse dès cinq jours de coupure. On ne peut pas refaire une préparation en quatre jours. Les autres clubs qui ont l’habitude de gagner la Ligue des Champions, comme le Barça, le Real ou la Juve, savent comment faire et ont repris plus tôt », a souligné Alexandre Marles, qui ne serait pas surpris de voir l’infirmerie parisienne se remplir à nouveau.