Les supporters de Toulouse ne décoléraient pas contre Saïd Ennjimi, reprochant à l’arbitre du match PSG-TFC d’avoir fait pencher la balance en faveur du club de la capitale, notamment en accordant un penalty plus que généreux aux joueurs de Laurent Blanc, puis en refusant un but à Ben Yedder. Après avoir étudié à la loupe cette rencontre, Joël Quiniou, ancien grand arbitre français, a donné sa lecture des faits dans la Dépêche et il estime qu’il faut quand même relativiser tout cela, rappelant que si Ennjimi s’était trompé sur le pénalty, il avait également oublié d’en siffler un en première période pour le PSG sur une main de Didot.
« Concernant Didot, le bras est décollé, et on aurait pu penser qu’un attaquant aurait pu récupérer le ballon par la suite. Je pense que si l’arbitre avait sifflé penalty, on n’aurait pas crié au scandale. Didot commet un geste qui n’est pas totalement naturel. Personnellement, j’aurais pu siffler penalty pour les Parisiens. Mais ce n’est jamais facile pour l’arbitre, il y a toujours eu des actions litigieuses de ce type et il y en aura toujours, constate Joël Quiniou, qui revient ensuite sur le penalty accordé en seconde période et qui a permis à Cavani de porter le score à 2-0. Le geste défensif est certes très spectaculaire, mais au final il est efficace, et il n’y a pas faute du défenseur toulousain. L’attaquant parisien Cavani joue bien le coup en se laissant tomber, mais lorsqu’on revoit les images, il n’y a pas faute. L’arbitre assistant aurait peut-être pu intervenir, et aider l’arbitre central à prendre la bonne décision. Un arbitre de surface, comme il en existe dans les matches internationaux, placé derrière la ligne de but, aurait été encore mieux situé… »
Enfin, sur le but refusé au TFC, l’arbitre à la retraite ne hurle pas au scandale, loin de là. « L’arbitre a considéré qu’un joueur toulousain en position de hors-jeu entravait la vision du gardien de but, et qu’il faisait donc action de jeu. Mais là aussi, c’est vraiment difficile. ça va très vite. Après coup, on peut considérer que Ben Basat est sur la trajectoire du ballon, et que donc il fait action de jeu… Il y a donc lieu de refuser le but de Ben Yedder », prévient , dans le quotidien régional, Joël Quiniou, qui clôt ainsi le débat.