Une semaine après la déroute du PSG à Barcelone, le sujet de l'arbitrage est toujours sensible, le club de la capitale ayant adressé un courrier à l'UEFA afin de recenser les erreurs colossales de l'officiel. Bien entendu, les dirigeants parisiens savent que ce courrier ne changera rien, mais ils veulent marquer le coup et surtout souligner le fait que Paris n'est pas vraiment respecté. Répondant à L'Equipe sur ce thème, Bernard Tapie a donné quelques conseils au Paris Saint-Germain, lui qui en 1990 avait hurlé au scandale après un but accordé à Benfica contre l'OM malgré une main énorme, affirmant que plus jamais Marseille ne se ferait gruger de la sorte.
« Barça-PSG ? Il n’y a aucun doute que l’arbitre a commis une erreur et il n’y a aucun doute non plus qu’il l’a commise inconsciemment. Les arbitres sont des hommes, passionnés de foot comme vous et moi, souvent depuis des dizaines d’années. Ils se sont nourris par admiration des exploits de certains joueurs et de certains clubs. Tu es allemand, tu arbitres PSG - Barcelone. Eh bien le PSG, tu n’en as rien à faire. Rien. Le club qui t’a fait rêver, c’est le Barça, pas Paris. Quand Cavani est bousculé dans la surface de réparation, ça ne finit pas pareil que si c’est Messi. C’est comme ça, surtout quand le club mythique joue à domicile. Regardez lorsque le PSG bat Nancy. Sur un penalty inexistant. Les dirigeants du PSG doivent se rendre compte de ça ou arrêter le football parce que le football fonctionnera toujours comme ça, explique l’ancien président de l’Olympique de Marseille, qui affirme qu’après l’histoire de Benfica il avait vite compris comment faire pour changer la donne, et pas en achetant les arbitres, ce que certains avaient soupçonné. En réalité, j’ai fait venir Franz Beckenbauer quelques mois plus tard. Il a entraîné quelques mois puis est devenu manager. C’était incroyable. Les arbitres lui demandaient des autographes sur le ballon du match. On a bénéficié de son incroyable notoriété. Il nous a offert son prestige. Les plus grands clubs favorisés, ça arrange les instances. Pour elles, c’est un peu la promesse de quarts de finale, de demi-finales et d’une finale exceptionnels. Le PSG a besoin d’un très, très grand manager dont le nom signifie quelque chose. Il a suffisamment d’argent pour se le payer. Kluivert, il faut arrêter. Il vous a fait rêver ? Pas moi. Kluivert, il ne m’a rien fait. Mais enfin… Dans le très haut niveau, il y a des mecs fabuleux. »