Daniel Riolo n'est pas content, mais alors pas du tout du traitement réservé par différents médias concernant Unai Emery. Pour le journaliste de RMC, le coach espagnol du Paris Saint-Germain est en train de vivre la même histoire que Carlo Ancelotti ou bien encore Marcelo Bielsa et Leonardo Jardim, ayant en plus le désavantage d'avoir succédé à Laurent Blanc, lequel a, son Daniel Riolo, de bons ambassadeurs au sein des médias. Et notre confrère de balancer dur sur L'Equipe, le groupe Canal+, et même des consultants de RMC, estimant que tout cela sentait bon le coup tordu fait au coach du PSG.
Dans un long édito sur son blog, Daniel Riolo vide son sac et cogne dur. « Après deux mois dans notre L1, Emery a compris que le contexte allait être terrible. Il avait trouvé ça dur en Russie, mais ça s’annonce bouillant en France. Après Ancelotti, Bielsa, c’est au tour d’Emery d’être confronté au conservatisme de notre foot. Je n’évoque même pas Jardim, traité avec un mépris innommable (…) Théorie du complot ? Soyons sérieux. Cherchez donc un média, un journaliste qui n’a pas déjà sorti la hache ? Un nom ? Une émission. Les consultants de RMC, le Groupe l’Equipe, Canal Plus… Rien ne les arrêtera plus. Il ne reste que Didier Roustan et nous, l’After. On ne défend pas Emery. On dit juste qu’on va attendre quelques mois, que c’est impossible de juger aussi vite (…) Son bilan n’est pas pire que les dernières années, exceptée la saison dernière, pourtant il se fait tailler en pièce. Des critiques ? Pas seulement. Des insultes aussi. Des moqueries sur son attitude, son phrasé. Impossible, je dis bien IMPOSSIBLE de trouver trace d’un tel traitement pour un coach français. Des journalistes qui ont soutenu Domenech jusqu’au bout taillent Emery après 10 matches (…) Le conseiller de Ben Arfa, Michel Ouazine est très sympa mais parle beaucoup aux journalistes. Il est tellement en colère de voir son protégé hors du groupe, qu’il invente des histoires comme celle qui veut qu’Emery ait dit un jour « tu n’es pas Messi » ! Faux ! Je mets au défi quiconque de prouver le contraire (…) Emery refuse pour l’instant les demandes d’entretiens de l’Equipe et du Parisien. On lui a fait comprendre qu’il pourrait le payer. Là encore, je mets au défi quiconque de démentir ce que je dis (…) L’entreprise de démolition est en place. L’article de l’Equipe sur les cadres plus fort qu’Emery. Le coach a eu la surprise de se voir présenter comme un sous-fifre. C’était après Toulouse. Emery demande aux joueurs comment ils avaient pu être aussi nuls. Il ouvre un dialogue. La conversation est bonne, simple et tranquille. Pourtant, pour la majorité des médias, Emery a perdu tout pouvoir. Le jour de PSG/Bordeaux, trois pages sont consacrées à l’été de Blanc. L’article est écrit par une journaliste/amie. Quoi de plus normal non (…) Notre football ne se remet jamais en question. Jamais. Nos entraîneurs n’ont gagné que 3 Coupes d’Europe dans l’histoire (Fernandez, Houllier et Zidane) mais l’étranger n’a pas sa place chez nous ! Nous on sait, pas eux. Emery n’en a pas fini avec les médias français. Sa tête est mise à prix. Il souffre qu’on le fasse passer pour un guignol, un agité des pelouses. Il ne s’attendait pas à ça et ne comprend pas. Depuis le milieu du mois de septembre, Pascal Praud m’affirme qu’Emery n’y arrivera pas. Qu’il va se planter, que c’est un clown. J’aime bien Pascal, quand on ne parle pas foot, c’est un bel esprit, mais je ne comprends pas comment il peut affirmer cela. Ils sont beaucoup à penser comme lui dans le métier. Je ne sais pas comment ils font pour être sûr qu’Emery va se planter. Mais je sais qu’ils feront tout pour que ça arrive », balance, sans ménagement, Daniel Riolo, déterminé à ne pas être de ceux qui condamnent déjà Unai Emery avant que la saison soit terminée.