Le départ d'Adrien Rabiot pourrait se transformer en cauchemar total pour Nasser Al-Khelaifi et le Paris Saint-Germain, puisque ce jeudi deux avocats, qui précisent toutefois n'avoir aucune relation avec le clan Rabiot, affirment que le milieu de terrain français peut dès maintenant attaquer le club de la capitale en justice. Et selon Maîtres Louis Soris et Arnaud Touati, qui s'expriment dans Les Echos, Adrien Rabiot a toutes les chances d'obtenir gain de cause et un important dédommagement financier. Pour cela, le joueur du PSG a un angle d'attaque précisé par les deux hommes de loi.
« Si le choix d'Adrien Rabiot a suscité de nombreuses critiques de la part de journalistes spécialisés et de supporters, son attitude contractuelle est pourtant irréprochable. A quoi sert-il de fixer une fin de contrat si dans tous les cas on s'émeut de la voir respecter ? Signer une prolongation de contrat est un droit, non pas un devoir, le joueur est libre de donner le sens qu'il souhaite à sa future carrière. En déclarant que, compte tenu de son attitude, Adrien Rabiot « restera sur le banc pour une durée indéterminée », Antero Henrique laisse présager que l'imbroglio n'est pas tout à fait terminé. Le Paris Saint-Germain n'est en effet pas exonéré d'appliquer le droit du travail, lequel impose que l'employeur est dans l'obligation de fournir un travail au salarié (...) En effet, ne pourrait-on pas considérer qu'en privant son joueur de compétition, délibérément et indépendamment de ses performances, le Paris Saint-Germain se mettrait en faute en ne permettant pas à son salarié d'exercer son métier ? Le débat est ouvert ! », écrivent les deux avocats spécialisés. Maître Soris précise par ailleurs que compte tenu de cette situation, Adrien Rabiot est clairement en position de réclamer devant la justice des dommages et intérêts. On voit cependant mal ce dernier pousser le curseur jusque-là, même si dans ce dossier tout semble possible.