Intraitable buteur du PSG et encore sauveur du club de la capitale ce dimanche dans le Classique face à l’OM, Edinson Cavani ajoute à sa panoplie de buteur celui de travailleur infatigable qui vient aider son équipe aux quatre coins du terrain. Pas forcément le meilleur argument quand on débute une carrière non plus. Et c’est ce qui a bien failli lui coûter son premier transfert, où Palerme avait conclu son arrivée, avant de voir le célèbre président Zamparini hésiter devant un son de cloche différent. C’est ainsi que le raconte Giuseppe Corti, recruteur à Palerme, dans le livre « El Matador Cavani » de Romain Molina.
« Zamparini était un peu indécis. Il nous disait: “Les joueurs uruguayens, très peu explosent vraiment en Italie.” Il avait tort parce qu’il y a eu Montero, Francescoli, Recoba, Zalayeta… On a réussi à le convaincre, mais quand on a conclu la transaction dans cet hôtel milanais, quand Foschi a envoyé tous les documents, un agent uruguayen travaillant avec les équipes italiennes a dit à Foschi : “Vous avez pris un bidone (tocard en italien), il ne marque jamais.” Foschi m’a regardé, l’air de dire: “Mais qu’est-ce qu’il me raconte celui-là?” Je lui ai répondu: “Laisse-le parler, les faits te donneront raison », raconte ainsi ce recruteur, qui a clairement eu le nez creux, puisque Cavani a cartonné avec Palerme, se faisant ainsi recruter pour presque quatre fois plus d’argent que le club sicilien n’en avait dépensé. Et Naples, ni le PSG n’ont pas eu à se plaindre non plus.