Chargé de reconstruire l’effectif du Paris Saint-Germain, le conseiller football Luis Campos doit composer avec l’intervention du président Nasser Al-Khelaïfi. Une présence que l’ancien Parisien Jérôme Rothen juge trop encombrante.
Souvent absent, Nasser Al-Khelaïfi a fait son retour dans la capitale cette semaine. Le président du Paris Saint-Germain s’est déplacé pour la prolongation du capitaine Marquinhos, et pour assister à la fin de saison de son équipe. On peut penser que le Qatari en profitera pour participer aux réflexions sur le recrutement. Et c’est justement ce que lui reproche Jérôme Rothen, agacé de voir le patron intervenir dans le champ d’action du coach Christophe Galtier et du conseiller Luis Campos.
🎙@RothenJerome "Nasser Al-KhelaÏfi doit totalement abandonner la gestion sportive du PSG. C'est la normalité dans un club de football de faire confiance et de déléguer. " pic.twitter.com/37uFEoMTVZ
— Rothen s'enflamme (@Rothensenflamme) May 19, 2023
« Al-Khelaïfi doit totalement abandonner la gestion sportive, a conseillé l’ancien Parisien sur RMC. La normalité dans un club, qui plus est dans un club comme le PSG qui est capable d'attirer des gens très compétents à la cellule sportive, c'est de faire confiance et de déléguer. Tous les grands clubs agissent comme ça. Tu crois que le président de Manchester City intervient dans les choix de Guardiola ou du directeur sportif ? Non, pas du tout ! »
L'exemple Florentino Pérez
« C'est la même chose au Milan AC avec Paolo Maldini, à l'Inter Milan, au Bayern Munich. Au Real Madrid, c'est une structure différente parce qu'il n'y a pas de directeur sportif, a comparé le consultant. Mais le président Florentino Pérez a montré qu'il connaissait le football et qu'il pouvait décider du recrutement avec sa garde rapprochée et son entraîneur à qu'il donne beaucoup d'importance. Normalement l'entraîneur donne des grandes thématiques sur ce qu'il veut mettre en place et le directeur sportif lui amène des joueurs. Le problème c'est qu'à Paris, ça ne s'est jamais passé comme ça. »
« (...) Al-Khelaïfi a tellement de casquettes, il est tellement partout qu'il est moins là au PSG. Quand tu es à distance, c'est différent. Et quand il vient, il met son nez dans le recrutement. Mais non ! Ce n'est pas toi qui dois créer le collectif. Si tu ne fais pas confiance aux gens en place, il faut leur dire et ils vont se barrer », a commenté Jérôme Rothen, qui constate que le président et les décideurs ont Qatar se mêlent encore du choix du futur entraîneur en cas de licenciement de Christophe Galtier.