Alors qu'il n'a pris ses fonctions d'entraîneur du Paris Saint-Germain que depuis trois mois, Unai Emery est déjà vivement critiqué du côté de la capitale française. Et selon Pascal Praud, le technicien espagnol est déjà sur la sellette !
Deux défaites en sept journées, et le Paris d'Emery est dans le dur... Après son premier revers logique à Monaco à la fin août (3-1), Paris a subi une terrible désillusion à Toulouse vendredi (2-0). Un peu à la dérive, que ce soit dans le jeu ou dans les intentions, l'équipe francilienne a montré un visage inquiétant avant de retrouver la Ligue des Champions, mercredi face à Ludogorets. Et d'après Pascal Praud, « la maison ne brûle pas, mais l’incendie couve ». Considérant que cette défaite au TFC est « la pire rencontre livrée par le club sous l’ère Al-Khelaïfi », le journaliste remet clairement en cause la méthode d'Unai Emery.
« Et si aucun des tauliers, ni aucun des autres joueurs du vestiaire, ne voulait adhérer à la méthode et au système d'Unai Emery ? Où étaient Cavani, Aurier, Di Maria et Thiago Motta ? Il est permis d’avoir des doutes sur leur volonté de bien faire et d’imaginer qu’ils ont une idée derrière la tête : qu’Emery déguerpisse le plus rapidement possible. Je ne veux pas m’acharner sur le successeur de Laurent Blanc qu’il m’arrive, soit dit en passant, de regretter. Je répète que je me méfie, dans la vie, des idéologues, et en football, des théoriciens. Dans les deux cas, ils sont pétris de certitudes, ils arrivent avec leur sac à idées toutes faites et plaquent leurs convictions sur le vivant. Sans se soucier si la greffe est compatible, si ça marche ou si tout le monde comprend. En virant Hatem Ben Arfa du groupe depuis quatre matches, en traitant l’ex-Niçois comme un pestiféré, Emery dévoile un trait de sa psychologie : la radicalité. Je le regardais avant le match à Toulouse faire les cent pas sur la pelouse et je devinais le stress, la nervosité, l’anxiété qui gagnent peu à peu son être. Puisse le PSG cette saison ne pas calquer son parcours sur celui de Chelsea l’an passé : le club champion en juin 2015 a traversé 2015/2016 entre les 8e et 17e places. José Mourinho a quitté Londres en décembre. Chelsea a terminé 10e. Personne n’est à l’abri d’une sortie de route », a déclaré, sur son blog, Pascal Praud, qui estime donc que le nouvel entraîneur espagnol est déjà en danger du côté du PSG.