Propriétaire du Paris Saint-Germain depuis plus de sept ans, le Qatar via son fonds d’investissements QSI a toujours eu pour politique de ne pas faire de vagues inutiles.
Si cela n’a pas empêché le club de la capitale de faire parler de lui de manière spectaculaire avec des résultats, des transferts et des partenariats de prestige, les dirigeants fuient toutes les polémiques possibles. Même sur le marché des transferts, les questions sur l’arbitrage ou l’interminable embrouille avec l’UEFA sur le fair-play financier, le PSG ne dit pas un mot plus haut que l’autre. Mais cette fois-ci, avec la dernière affaire du match potentiellement truqué par l’Etoile Rouge de Belgrade en Ligue des Champions, et la facilité avec laquelle les soupçons dérivent sur Paris, Pierre Ménès demande à Nasser Al-Khelaïfi d’hausser le ton. Pour le consultant, il est temps de montrer que le PSG ne peut pas tout le temps se laisser marcher sur les pieds.
« Il y aurait donc des soupçons de corruption autour de l’Etoile Rouge de Belgrade, lors de sa large défaite au Parc des Princes en Ligue des champions (6-1). Certains en font beaucoup plus que leurs choux gras. Tout est orienté pour qu’on puisse croire que la responsabilité du PSG est engagée, alors qu’il ne s’agit, pour l’instant, que d’une rumeur pourrie. En fait, il n’y a qu’une chose qui m’interpelle dans cette polémique sans intérêt. C’est la manière dont le club parisien se défend, ou plutôt ne se défend pas. Comme si les dirigeants parisiens voulaient garder une image clean coûte que coûte. Comme si la volonté de ne pas faire de vagues était un choix éternel. Comme s’ils ne se sentaient pas totalement chez eux. Après, quand un ou plusieurs médias salissent votre image, on attaque devant les tribunaux. Même chose avec l’UEFA, qui ne cesse de harceler le PSG avec son fair-play financier, qui ne repose sur rien au niveau juridique. Paris sait qu’en attaquant en justice, il va gagner et n’est pas sans ignorer qu’au sein même de l’UEFA, certains dirigeants se disent ulcérés par le zèle de la commission juridique qui a décidé de rouvrir le dossier. Piétiné par Javier Tebas, le président de la Liga, le club se drape dans sa dignité. Mais on reconnaît aussi une institution forte lorsque celle-ci est sans cesse attaquée. Montrer les dents, c’est important. Et, là aussi, Paris doit progresser », a prévenu Pierre Ménès sur Cnews. Un avis tranché qui reflète en tout cas la position de nombreux sympathisants parisiens, quelque peu agacés de voir leur club tout laisser passer sans sourciller.