Condamné à deux mois de prison ferme, sanction dont il fait appel, Serge Aurier n'a visiblement pas convaincu les juges du Tribunal correctionnel de Paris après un gros incident avec la police. Evoquant cette lourde sanction, Pascal Praud rappelle au défenseur du PSG qu'il ne doit jamais oublier qu'il représente le club de la capitale, même dans sa vie de tous les jours et qu'en 2016 on ne peut plus se permettre le moindre écart de conduite sous peine de subir les foudres de la vox populi, souvent bien pensante lorsqu'il s'agit de critiquer.
« Serge Aurier et d’autres doivent le savoir. La célébrité n’est pas un avantage. Elle peut vite tourner au handicap si on ne joue pas jeu : « Oui monsieur l’agent, bien sûr monsieur l’agent, je vous remercie monsieur l’agent. » Les clubs de football ont leurs responsabilités. Ils ont l’obligation de sensibiliser les jeunes joueurs à une réalité : partout où ils iront, au supermarché comme au restaurant, dans la rue comme sur la route, ils seront épiés, étiquetés, surveillés. Ils n’ont pas le droit à la faute. Une personnalité publique est soumise au jugement permanent. A tout moment, quelqu’un dégaine son smartphone, filme une scène et la balance sur un réseau social. On peut le regretter mais c’est ainsi (…) Dans l’affaire Aurier, le défenseur parisien porte sur son front la marque PSG. J’allais écrire qu’il ne s’appartient plus mais je conviens que c’est excessif. En tout cas, à chaque moment public de son existence (et parfois aussi privé, on le sait bien), il est Serge Aurier, footballeur du Paris Saint-Germain. Ce statut offre des avantages. Il a des inconvénients. Vous engagez l’image de votre club. Vos faits et gestes sont analysés à l’aune de critères d’exemplarité que la société a mis en place depuis quelques années. Là encore, on peut le déplorer. C’est ainsi. Ne pas le savoir serait une erreur. Ne pas le comprendre est une faute », écrit, sur Yahoo France, le journaliste d’Itélé et de RTL.