La LFP ne s’en cache pas, la délocalisation du Trophée des champions a pour but de conquérir d’autres marchés où le championnat français est encore méconnu. Cette année, le match entre Guingamp, vainqueur de la Coupe de France, et le PSG, champion en titre, aura lieu en Chine où le club de la capitale a déjà entamé une tournée. L’occasion d’assurer la promotion du PSG mais aussi du championnat français. Mais pour Eric Garcin, ancien adjoint de Philippe Troussier au Shenzhen Ruby, la ferveur chinoise autour de notre championnat ne sera qu’éphémère tant que la programmation des matchs ne changera pas.
« À Guangzhou, il y a 75 000 spectateurs à chaque match. Mais les autres stades sont rarement pleins, même s’ils sont beaux. Le foot ne passionne pas. Ce n’est pas le sport national. Le Chinois, avec la politique de l’enfant unique, est plutôt porté vers la pratique individuelle : tennis de table, gym, judo… Il faudrait une performance de leur équipe nationale pour que ça décolle. Le football français? Ils n’en ont rien à faire. Ils ne connaissent pas du tout, a confié l’entraîneur adjoint de Lorient à Ouest-France. Mais voir débarquer Zlatan, et avec la promotion faite autour du match Guingamp – PSG, ça peut titiller leur curiosité. Il y aura du monde au stade. Pour qu’ils s’intéressent à la France, il faudrait que des matchs de L1 soient programmés à midi (18 heures en Chine). Les matchs à 20 heures en France ne servent à rien, car il est 2 heures du matin là-bas. Les Anglais, eux, ont tout compris en programmant des matchs à midi. Ils peuvent toucher la cible asiatique et leur football est plus suivi. » Une tendance que l’on retrouve également en Liga et en Serie A. Mais en Ligue 1, certains ont déjà du mal à accepter l'idée de jouer à 14 heures, alors à midi…