Le match aller entre l’Olympique de Marseille et le Paris Saint-Germain résume à lui seul le rapport de force entre les deux équipes. Même réduits à 10, les Parisiens avaient en effet pris le dessus en profitant de l’attentisme des Phocéens. Et la différence de niveau s’est peut-être accentuée au cours de la saison. D’où l’analyse de l’ancien attaquant du PSG, David Ginola, qui estime que le seul véritable clasico se jouera entre supporters étant donné que la supériorité parisienne a sérieusement affecté la motivation de l’OM sur ces dernières saisons.
« Les matches en eux-mêmes ne restent pas dans mes meilleurs souvenirs. On ne peut pas dire qu’on se soit éclatés à jouer des clasicos au niveau du jeu, c’étaient souvent des matches hachés, a rappelé le consultant dans Le Parisien. Toute la préparation du match était faite pour que les joueurs arrivent sur le terrain avec l’envie et la motivation pour marcher sur l’autre. Plus du côté marseillais d’ailleurs, où les mots étaient plus forts. Les mecs entraient sur le terrain avec les crocs et la première chose qu’ils voulaient, c’était te mordre. Et puis l’arrêt Bosman n’était pas passé, c’était un duel franco-français. C’est vrai que les différences culturelles ajoutent quelque chose, il y a le côté pagnolesque, le Sud contre la capitale qui représente la centralisation du pouvoir, des médias. C’est un peu la lutte des classes. La rivalité existe toujours dans les tribunes. Un peu moins sur le terrain. Je le ressens quand je vais au Parc. Aujourd’hui, Paris est très loin devant et peut regarder l’avenir avec beaucoup de sérénité et d’optimisme. Le fair-play financier va permettre de changer les choses mais, pour l’instant, c’est très compliqué pour l’OM. » A noter que seuls 300 supporters marseillais feront le déplacement dimanche. Difficile de remporter le match, y compris celui des tribunes.