Dans son édition daté de dimanche et lundi, Le Monde consacre deux pages à Marc Fratani, très proche de Bernard Tapie pendant trente ans, mais qui ne l'est plus suite à une brouille professionnelle. Ayant décidé de se taire lorsque l'ancien homme fort de l'Olympique de Marseille était au plus mal, il veut désormais faire connaître une face cachée de celui qui est désormais le patron du quotidien La Provence. Marc Fratani est cash, il aurait clairement aidé celui dont il était l'attaché parlementaire lorsque l'OM a décidé de passer du côté obscur de la force. Des propos qui vont évidemment faire du bruit, avec d'un côté ceux qui hurleront au complot anti-Marseille, tandis que les autres seront confortés dans ce qu'ils pensaient depuis longtemps.
Marc Fratani évoque notamment un épisode qu'il n'a pas oublié. « J’ai participé une fois à un achat d’arbitre. C’était pour un match contre le ParisSaint Germain, à Paris. Le
lendemain de la rencontre, je suis allé lui remettre dans un endroit discret ce qui était convenu (...) On déstabilisait aussi l’adversaire en utilisant des psychotropes : du Haldol, un anesthésiant. A l’aide de seringues à aiguilles ultra fines, le produit était injecté à l’intérieur de bouteilles en plastique. Tout ce qui était consommable par l’adversaire était traité. Dans l’affaire VAOM, Tapie a toujours déclaré qu’il avait été “condamné à tort”. Mais j’étais là, et je n’étais pas seul, le jour où il a demandé que 250 000 francs soient versés à Bernès avant qu’il
s’en aille à Valenciennes. Tapie a bien été le commanditaire de l’acte de corruption », explique l'ancien bras droit du président de l'Olympique de Marseille. A noter que sollicité par Le Monde, Bernard Tapie a refusé de réagir à ces accusations.