Avant le déplacement du PSG ce samedi à Strasbourg, Unai Emery a évoqué la situation de Neymar, regrettant que la star brésilienne ne soit pas mieux compris par les arbitres de Ligue 1, lesquels, selon lui, laissent les joueurs adverses commettre un nombre incroyables de petites fautes sur Neymar. Ce samedi, en écho aux propos de l'entraîneur du Paris Saint-Germain, Pascal Garibian, le patron des arbitres français, admet que les footballeurs créatifs doivent faire l'objet d'une protection plus stricte envers ceux qui les affrontent. Car il en va du plaisir des spectateurs et des fans de football.
« Les arbitres doivent protéger les techniciens, dont Neymar fait évidemment partie. Ce sont eux qui sont le plus exposés aux fautes. Ils sont dangereux pour l’adversaire et ils possèdent le plus longtemps le ballon. La particularité, c’est que nous avons demandé aux arbitres d’élever leur niveau de tolérance sur les micro-fautes pour favoriser le spectacle. Mais plus les joueurs enchaînent les dribbles, plus ils éliminent et plus ils sont sujets aux grosses fautes. En permanence, il faut trouver un équilibre entre la protection et l’intensité du jeu. Il faut anticiper des stratégies destructives qui visent à déstabiliser le joueur par une succession de petites fautes. Pendant le match, les arbitres mémorisent le nombre de fautes. A un moment, il y a de la prévention via le capitaine, puis éventuellement des sanctions, même pour une petite faute, explique, dans Le Parisien, Pascal Garibian, qui rappelle qu’il faut toutefois ne pas laisser un joueur comme Neymar tomber dans le piège d’une amplification de ses réactions. Il faut garder de la maîtrise émotionnelle. Les arbitres cherchent à protéger les créateurs, c’est essentiel, mais cela ne signifie pas être naïf et il faut faire preuve de discernement. »