Le week-end dernier, Neymar a choisi de fêter son anniversaire à deux jours du déplacement à Nantes. Mais pourquoi le Paris Saint-Germain n’est-il pas intervenu ?
A écouter l’entraîneur Thomas Tuchel en conférence de presse, il est clair que la fête organisée par Neymar a dérangé le Paris Saint-Germain. Et pour cause, le club de la capitale, qui tient à éviter tout risque ou toute polémique à l’approche du huitième de finale de la Ligue des Champions contre le Borussia Dortmund, savait qu’un anniversaire à deux jours d’une rencontre à Nantes pouvait poser problème. Pourtant, personne n’a contrecarré les plans du Brésilien, ce que Jean-Michel Moutier ne comprend pas.
« Neymar est peut-être le plus grand joueur de l'ère qatarienne mais la véritable institution s'appelle le PSG, a souligné l’ancien directeur sportif du club francilien, contacté par Le Parisien. Il ne doit pas se mettre au-dessus. Il en a peut-être envie mais c'est aux dirigeants de lui expliquer que l'institution est plus forte que lui. Comme Paris jouait le samedi après-midi, je lui aurais demandé de l'organiser après le match, à 21 heures. Les participants auraient disposé d'un jour de plus de récupération. »
« Il fallait décaler »
« Il faut quand même tenir compte du calendrier. Il le connaissait avant de faire les réservations. C'est un problème de dirigeants et non de l'entraîneur, qui, lui, subit plus qu'autre chose, a-t-il défendu. Le président ou le directeur sportif doivent lui expliquer ce qui est possible, ce qui ne l'est pas. Il n'y a pas d'interdit. Il suffit de s'adapter par rapport au calendrier. Je réaffirme que l'institution est au-dessus de Neymar. »
Dans ce cas, le DS Leonardo a manqué d’autorité. « Est-ce que Neymar appelle directement l'émir, l'actionnaire ? (Sourire) C'est justement là que l'on voit l'autorité d'un directeur sportif, s’est interrogé Moutier. A-t-il été mis devant le fait accompli ? Il ne peut pas lui interdire mais il aurait dû changer la date. A deux jours d'un match, il fallait décaler. » Apparemment, le dirigeant brésilien n’a pas osé jouer les trouble-fêtes.