Au lendemain de la dernière journée du championnat de Ligue 1, du côté du Paris Saint-Germain les regards se tournent désormais vers la Suisse et plus particulièrement vers le siège de l’UEFA où le gendarme financier du football va bientôt rendre son avis concernant les finances du club de la capitale. On a tout entendu depuis des mois sur les menaces qui planent, ou pas, sur le PSG après son énorme mercato de l’été dernier et les 400ME dépensés pour recruter Neymar et Kylian Mbappé. Mais ce dimanche, Nasser Al-Khelaifi passe clairement à l’offensive, estimant que le Paris SG n’avait non seulement rien à se reprocher, mais qu’en plus ceux qui l’attaquaient ne pouvaient peut-être pas dire la même chose.
Pour le président qatari du Paris Saint-Germain, toutes les vérités sont bonnes à dire en attendant que la commission en charge de vérifier les comptes des clubs européens donne son jugement. « Si je suis inquiet pour le fair-play financier ? Premièrement, on a toujours suivi les règles. C’est vrai que l’UEFA est très dure dans les discussions et parfois même injuste. Pour moi, honnêtement, ce serait surprenant, anormal et scandaleux d’être sanctionné. On n'a rien fait de mal. Les gens savent d’où vient notre argent, nous n’avons pas de dettes, nous avons des garanties. D’autres clubs dans d’autres Championnats étrangers ont des dettes. Si vous allez en Espagne par exemple, il y a beaucoup de clubs endettés (...) Si des gens veulent arrêter notre projet parce qu’on les effraie, c’est différent. Je sais que l’UEFA est honnête, je pense qu’elle le sera avec nous (...) Les grands clubs peuvent investir, ils en ont les moyens, ils n’ont qu’à en faire autant. Tout en restant à l’équilibre comme demandé par l’UEFA. Personne ne les empêche de le faire. Pourquoi le PSG ne pourrait pas ? Il y a des clubs qui n’ont pas d’argent, dont on ne sait pas d’où il vient. Nous, on a tout, on paye nos impôts et nos taxes. Et le PSG a permis l'arrivée de nouveaux investisseurs en Ligue 1. On est à l’équilibre, que veulent-ils de nous ? Il faut nous laisser tranquilles », prévient, dans L’Equipe, un Nasser Al-Khelaifi que l’on a rarement connu aussi incisif sur le dossier du fair-play financier. Reste à savoir si l’UEFA sera convaincu par ce discours.