Le Ministère public de la Confédération (MPC) a annoncé ce jeudi avoir déposé un acte d'accusation contre Nasser Al-Khelaifi, Jérôme Valcke et une troisième personne concernant l'attribution des droits TV de différentes compétitions.
Même si ce dossier n’est pas lié au Paris Saint-Germain, Nasser Al-Khelaifi doit se dire que cette semaine n’est pas la sienne. Ce jeudi, dans un long communiqué, le Ministère public de la Confédération Suisse (MPC) a annoncé avoir « déposé un acte d’accusation contre l’ancien Secrétaire général de la Fédération Internationale de Football Association (FIFA), Jérôme Valcke, le Directeur de BeIN Media Group, Nasser Al-Khelaïfi, et un homme d’affaires actif dans le domaine des droits sportifs, dans le contexte de l’attribution de droits médiatiques de différentes Coupes du monde de football et Coupes des Confédérations de la FIFA. »
La justice suisse pense que pour se voir attribuer les droits télé de plusieurs compétition, Nasser Al-Khelaifi a été généreux avec Jérôme Valcke et que ce dernier a clairement accepté des choses en contrepartie de sa bienveillance avec le groupe qatari. « L’enquête a révélé que Valcke a obtenu des avantages indus des deux co-accusés. Valcke a ainsi obtenu le remboursement d’un acompte d’environ 500.000E qu’il avait versé à des tiers pour une villa en Sardaigne, ce après l’achat de la villa par Al-Khelaïfi, via une société, à la place de Valcke. Valcke a ensuite obtenu d’Al-Khelaïfi le droit de jouissance exclusif de la villa pour une période de 18 mois au total – jusqu’à sa suspension de la FIFA – sans s’être acquitté pour cela d’un loyer d’une valeur estimée entre environ 0,9ME et 1,8ME. Valcke a reçu du troisième prévenu trois paiements d’une valeur totale de 1,25ME à sa société Sportunited Sarl. L’accusation de gestion déloyale découle de ce que Valcke n’a pas annoncé les avantages précités à la FIFA, se comportant ainsi de manière contraire à ses devoirs dans le cadre de son activité de Secrétaire général de celle-ci, et du fait qu’il s’est enrichi de manière illégale. Dans ce contexte, Al-Khelaïfi et le troisième prévenu sont accusés d’instigation », précise le MCP, qui précise toutefois que les soupçons qui pesaient sur Nasser Al-Khelaifi concernant une montre de luxe offert au dirigeant de la FIFA ont été levés. A noter que la justice suisse ne désigne pas précisément l'identité de la troisième personne impliquée dans ce dossier et qu'elle précise que la FIFA a retiré sa plainte contre NAK suite à un accord amiable, mais que cela n'empêche pas la procédure de continuer sur une partie des faits supposés.