C'est Mediapart qui le dévoile, Nasser Al-Khelaifi a été entendu mercredi par le célèbre juge parisien Renaud Van Ruymbeke, spécialiste des affaires financières. Et si le dirigeant qatari a été convoqué au palais de justice, ce n'est pas pour un dossier lié au Paris Saint-Germain, mais à une possible affaire de corruption lié à l'attribution des Jeux Olympiques 2016 à Rio et ceux de 2020 à Tokyo, ainsi qu'aux Mondiaux d'Athlétisme qui auront lieux au Qatar cet automne. Lors de ce rendez-vous, Nasser Al-Khelaifi a appris qu'il était placé sous le statut de témoin assisté, et pas mis en examen. « Le témoin assisté est une personne mise en cause dans une affaire pénale sans être mise en examen. Un placement sous le statut de témoin assisté est ordonné lorsqu'il y a des charges moins lourdes que celles qui entraînent une mise en examen », précise le droit français.
Selon Mediapart, qui 48h plus tard a déjà la totalité des déclarations faites par NAK au juge Van Ruymbeke, le dirigeant a totalement nié avoir eu connaissance de deux virements financiers douteux entre une société qu'il a fondée avec son frère, Khalid Al-Khelaifi, et Papa Massata Diack, fils de l'ancien président de la Fédération internationale d'athlétisme, qui est soupçonné dans différentes affaires de corruption. « Je n'ai pas la signature et je ne peux pas engager la moindre dépense. Ce business a été créé par mon frère en qui j'ai toute confiance. Il s'occupe de mon business et de celui de ma famille », aurait indiqué Nasser Al-Khelaifi au Juge Van Ruymbeke, précisant qu'il n'avait strictement rien à voir avec une affaire de corruption pour obtenir les Mondiaux d'athlétisme. Le dirigeant qatari a précisé avoir pris connaissance de ces virements qu'il y a quelques jours et qu'il s'agissait de rémunérer un intermédiaire dont les compétences en matière de droits télé et marketing sont reconnus.