En débarquant dans le football français après le rachat de l'AS Monaco, Dmitry Rybolovlev a d'abord essayé de se livrer dans un bras de fer financier avec le Paris Saint-Germain, investissant sans compter. Mais le milliardaire russe a rapidement compris que malgré sa fortune énorme, il avait face à lui une superpuissance à même de toujours aller plus haut que lui. Résultat, le magnat russe a réduit la voilure, même si le club de la Principauté a tout de même des moyens colossaux. Dans le JDD, Vadim Vasilyev admet que Monaco ne veut plus et ne peut plus concurrencer le PSG, regrettant au passage que ses collègues des autres clubs n'aient pas retenu son idée d'imposer une limite des salaires en Ligue 1.
« On a aujourd’hui un championnat à deux vitesses. Il y a derrière le PSG un pays si riche qu’on ne peut pas le concurrencer. Mais la L1 a quand même de bons clubs comme Lyon ou Marseille, et il faut réfléchir à la façon d’attirer des investisseurs et de développer le spectacle. Il y a différentes pistes. Quand Monaco était attaqué pour ses avantages fiscaux, j’ai lancé, en vain, l’idée d’un salary cap, comme dans les sports américains. Cela permettrait d’avoir une compétition moins dépendante de l’argent. Même si c’est difficile vu la concurrence européenne, explique le vice-président de l’AS Monaco, qui estime par ailleurs que le football français a une organisation qui ne colle plus du tout avec la situation actuelle. Je le dis avec humour mais la façon dont il est dirigé me rappelle un peu l’Union soviétique. C’est trop politisé. On n’a pas d’intérêts communs. Il faudrait le gérer comme une entreprise et non à la manière d’un ministère. » Les intéressés apprécieront.