Encore une fois très intéressant dans le jeu face à Liverpool grâce à son art de se défaire du pressing pour trouver une relance propre, Marco Verratti a montré les deux visages d’un personnage que les Parisiens connaissent déjà bien.
D’un côté en effet, l’Italien est le métronome du milieu de terrain et le roi de la construction du jeu en phase défensive. De l’autre, il ne parvient plus à répondre présent sur 90 minutes à seulement 26 ans, et passe à chaque match important tout proche du carton rouge, quand il ne parvient pas à l’obtenir. Une situation qui agace au sein du PSG, qui connaît ce problème depuis plus de six ans. Carlo Ancelotti, Laurent Blanc et Unai Emery n’ont pas réussi à calmer le natif de Pescara, qui approche chaque saison la moyenne des 20 cartons jaunes récoltés. Encore une fois contre Liverpool, Verratti aurait très bien pu prendre un rouge direct pour son agression sur Jo Gomez, sans que cela ne le calme ensuite dans ses interventions suivantes. Comme face au Real Madrid, l’Italien s’en est même vivement pris à l’arbitre pour une faute non sifflée, passant tout près d’un deuxième jaune très loin de la fin du match, qui aurait pu provoquer l’élimination du PSG. Pour Damien Degorre, qui s’est penché sur le cas de « Petit Hibou », cela est aussi lié à son hygiène de vie souvent pointée du doigt, ce qui débouche sur une condition physique chancelante.
« Parce que sa gestion des fins de match est parfois entamée par une condition physique pas toujours à la hauteur. En plus de son caractère un brin intempestif, la fatigue et le manque de lucidité expliquent également une manière de nervosité. Sur les quatorze avertissements pris la saison passée, dix l'ont été dans les vingt-cinq dernières minutes. Les mises en garde répétées de ses différents entraîneurs ne semblent donc pas suffire, sur la durée, pour changer en profondeur son état d'esprit », déplore ainsi le journaliste de L’Equipe, pour qui il n’y a aucun espoir de voir Marco Verratti évoluer vers plus de sagesse dans sa gestion des matchs.