C'est une évidence, le Parc des Princes a sérieusement repris des couleurs cette saison grâce à l'accord trouvé qui a permis au Collectif Ultras Paris de pouvoir revenir en nombre dans les tribunes afin de soutenir le PSG. Président, parfois décrié, de cette association, Romain Mabille ne cache pas que le CUP doit énormément à Nasser Al-Khelaifi. Car le patron du Paris Saint-Germain a tout fait pour que les Ultras puissent de nouveau venir au stade et en déplacement. Et même si Mabille n'a jamais rencontré Al-Khelaifi, il tient tout de même à saluer très fortement le comportement du patron du PSG.
« Nasser et ses proches ont commencé a s’intéresser au fait qu’il y avait toujours des mecs à côté du déplacement officiel du club. Pendant des années, on lui a dit que c’était des voyous, et il s’est rendu compte que ces 300 mecs sur le côté chantaient plus fort et ne posaient pas beaucoup de problèmes. C’est ce travail en tribune qui a ouvert une brèche. Pour Nasser, je pense que la remise du trophée l’an passé au Parc a été un déclic : en prenant le micro, il a entendu les chants Liberté pour les ultras et a semblé découvrir que les gens n’étaient pas contents malgré les tentatives du club de ramener l’ambiance au Parc (…) Mais nous sommes sûrs a 100 % que si Nasser n’avait pas fait ce qu’il a fait, on ne serait jamais revenus au Parc. C’est la raison de notre banderole pour le remercier. Dans le mouvement ultra, les gens n’ont pas trop apprécié, les retours étaient plutôt négatifs, mais l’avis des autres ne nous intéresse pas. Le club est content que les supporteurs soutiennent le président. Dans cette histoire, ce ne sont pas les Ultras qui ont gagné et le club qui a perdu : tout le monde y trouve son compte, explique, dans Le Monde, le président du Collectif Ultras Paris, qui estime que les graves problèmes du passé ne se reproduiront plus. Les anciens groupes de Boulogne ont refusé d’intégrer le CUP mais ça se passe bien avec eux, même si une frange est restée sur ses positions racistes. Il y a d’ailleurs pas mal d’anciens abonnés de Boulogne dans le collectif. Tout le monde a tiré un trait sur ce qui s’est passé. Au fil des mois, je me rends compte que les gens veulent seulement représenter Paris, pas Auteuil ni Boulogne. »