La performance inouïe de Neymar avec un quadruplé contre Dijon va-t-elle réussir à être éclipsée par quelques sifflets à son égard tombés du Parc des Princes ? Pour le Brésilien, c’est clairement le cas. Alors qu’il venait de réaliser l’un de ses matchs les plus aboutis et spectaculaires de sa carrière parisienne, l’ancien barcelonais a filé droit vers les vestiaires après le match, ne saluant pas le public, refusant l’invitation de Canal+ pour l’interview, et laissant à l’abandon son trophée de meilleur joueur de la rencontre. Tout ça pour quelques sifflets tombés des tribunes, lorsqu’il a pris le ballon pour tirer le pénalty, alors que le Parc rêvait de voir Edinson Cavani tenter sa chance pour battre devant son public le record de Zlatan Ibrahimovic. Pas de quoi en faire un fromage pour Pierre Ménès, qui regrette pourtant que cette bouderie sera plus détaillée que sa performance dans les analyses.
« C’est la grande différence de ce PSG avec certains de ses devanciers : quand il est bien dans un match, il ne lâche pas le morceau et va au bout de toutes ses actions. Il y a d’abord eu le doublé de Di Maria – son premier but est magnifique -, la tête de Cavani qui lui permet d’égaler le record d’Ibra et surtout le match de mammouth de Neymar, auteur d’un quadruplé et de deux passes décisives. Et qui a pourtant quitté le terrain très fâché. J’imagine que c’est à cause des sifflets qui ont accompagné son penalty réussi qui privait Cavani du record. Et je suis sûr que ça va être une affaire d’État et qu’on va plus parler de ça que de la qualité du match du PSG et de la prestation XXL de Neymar. Je suis persuadé que toute la presse de merde va en faire des caisses là-dessus, en mode « et pourquoi il ne l’a pas laissé tirer le penalty ? », « il va quitter le PSG parce qu’il n’a pas aimé les sifflets » et autres conneries du même genre. Mais bon, cette année c’est le lot du PSG de faire parler les bavards… », a expliqué l’ancien suiveur du PSG pour L’Equipe, qui ne découvre quand même pas que le moindre petit problème à Paris prend toujours des proportions énormes.