Nasser Al-Khelaifi a fait du retour des Ultras au Parc des Princes une de ses priorités de cette saison. Et pour l'instant, l'accord pris par le patron du PSG avec le Collectif Ultras Paris porte ses fruits, puisque l'ambiance est de retour dans le stade parisien sans qu'aucun incident ne soit à déplorer pour l'instant. Mais, pour Robin Leproux, ancien président du Paris Saint-Germain, Nasser Al-Khelaifi doit être d'une prudence absolue. Car les choses sont toujours fragiles, et le créateur du célèbre Plan Leproux le sait bien, lui qui cette semaine a témoigné devant la Cour d'Assises de Paris dans le cadre de l'affaire qui vaut à deux Ultras du PSG d'être jugés après la mort en 2010 de Yann Lorence.
« On tombe encore dans la démagogie en dénonçant le manque d’ambiance. Moi aussi je préfère de la ferveur au Parc. Mais il y a eu deux morts en trois ans ! J’espère qu’on ne va pas recréer des oppositions…, prévient, dans L'Equipe, Robin Leproux, qui à la barre du tribunal a reconnu que sa décision d’exclure les Ultras du Parc des Princes lui avait valu bien des tourments. Quand j’ai réuni les groupes de supporters, les deux côtés étaient très choqués : ''Vous allez mettre en péril la vie des uns et des autres !'' ''Nous, on ne vient plus !'' Les ultras, y compris les non-violents, n’ont plus voulu venir et après, par démagogie, ils disaient : ''Leproux nous a virés du Parc''. Mais s’ils avaient eu d’autres idées, il fallait me les donner ! Ils voulaient qu’on les laisse revenir par petits groupes… Il y aurait eu à nouveau d’autres drame (…) J’ai reçu des menaces de mort sur mon téléphone. Je m’y attendais. Un ultra d’Auteuil m’a dit qu’il allait me faire la peau. Dans des manifestations, on criait mon nom, mon adresse et mon numéro de téléphone. Bien sûr que j’ai eu peur. Mais je n’étais pas en provocation. Je voulais qu’il n’y ait plus de violences et sauver le PSG. C’était un moment angoissant. »