En fin de contrat à l’issue de la saison, Adrien Rabiot a pris la décision de ne pas prolonger l’aventure au Paris Saint-Germain.
Une décision très commentée, qui a poussé le champion de France en titre à placardiser son international français, lequel ne devrait plus porter les couleurs du PSG. Si son attitude est vivement critiquée ces dernières heures, le milieu de 23 ans a pu compter sur le soutien assez inattendu de l’UNFP, qui est sorti du bois pour défendre Adrien Rabiot avec conviction.
« Commençons par planter le décor…Un joueur qui ne souhaite pas aller au bout de son contrat et ose le dire tout haut ne « respecte ni son club, ni les supporters, alors que le club a tout fait pour lui. Un joueur qui souhaite aller au bout de son contrat et ose le dire tout haut « ne respecte ni son club, ni les supporters, alors que le club a tout fait pour lui. Et enfin, un club qui ne respecte pas le contrat de son joueur et le « place sur la liste des transferts » agit de « son bon droit » et se cache derrière le fameux « il n’entre plus dans les plans de l’entraîneur » (…) Adrien Rabiot n’est donc ni un cas à part, ni un cas isolé, mais simplement, compte tenu de son statut et des évènements de l’été dernier, la partie émergée d’un des nombreux dysfonctionnements du football professionnel en France, que l’UNFP dénonce sans relâche depuis… sa création. Serions-nous revenus en 1961 ? Bien sûr l’économie du football n’est plus la même, bien sûr les salaires sont sans commune mesure avec ceux de l’époque, mais l’objectif des clubs reste le même pour un certain nombre de joueurs à fort potentiel : il ne faut en aucun cas qu’ils puissent être libres afin de pouvoir leur imposer les conditions voulues par le seul club ou afin de pouvoir négocier leur transfert en gonflant leur valeur marchande au regard des années de contrat qu’il leur reste à honorer (…) Le comportement contractuel et social d’Adrien Rabiot vis à vis du Paris SG est exemplaire, lui qui dès 2009 avait signé un accord de non-sollicitation (ANS) avec le club parisien, c’est-à-dire qu’il ne pouvait plus s’engager pour un autre club (…) En déclarant à tue-tête que le joueur restera sur le banc jusqu’à la fin de la saison, le Paris SG, comme d’autres avant lui, se met à la faute – faute grave ! – car l’une des obligations qui incombe à un employeur est de fournir un travail à son salarié ainsi que les moyens de le réaliser (…) C’est pourquoi l’UNFP en appelle au ministère des Sports et à la LFP – à ses commissions – pour que les règles sportives et sociales soient respectées, plus généralement pour que le droit s’applique » peut-on notamment lire dans le très long communiqué de l’UNFP. Adrien Rabiot appréciera, le Paris Saint-Germain beaucoup moins.