C’est l’info de la semaine en dehors du terrain et dans les instances. Alors que Michel Denisot, soutenu par Noël Le Graët, Jean-Michel Aulas et Nasser Al-Khelaïfi se voyait déjà prendre le fauteuil de président de la LFP, c’est Vincent Labrune qui a été élu par le conseil d’administration à la tête de la Ligue.
Une vraie claque pour les personnages les plus influents du football français. Pour Denisot, ancien responsable des sports à Canal+ et aussi ancien président du PSG, c’est justement l’appui des puissants qui a provoqué sa perte, une véritable levée de boucliers ayant eu lieu. Non pas contre lui personnellement, mais contre un homme qui serait donc installé par ceux qui ont déjà le pouvoir à la tête des grands clubs français. Et qui l’ont fait un peu trop savoir. Ainsi, L’Equipe raconte que Nasser Al-Khelaïfi, qui faisait l’unanimité dans les instances par son sens des affaires et sa mesure, a véritablement changé pendant la crise sanitaire et l’interruption de la saison, avec notamment une sortie lors d’une réunion houleuse qui a marqué les esprits.
« En substance, le Qatarien avait déclaré qu’il avait investi 1,9 milliard d’euros dans le foot français, et qu’à ce titre il devait diriger », résume le quotidien sportif, pour qui ce désir de tout contrôler a fait peur aux autres familles du football. En plus de cela, avec un homme à son compte à la tête de la LFP, les clubs professionnels craignaient le conflit d’intérêt avec Mediapro, qui a quasiment mis BeIN Sports, chaine dont il est également dirigeant, sur la paille cet été. Ajoutez à cela une alliance de circonstances avec Jean-Michel Aulas, qui a lui aussi perdu beaucoup de crédit au sein de la Ligue, et cela explique en grande partie pourquoi Vincent Labrune a été élu avec l’appui des « petits » du football français.