Le PSG présente un bilan comptable catastrophique. Pire que prévu même, mais Nasser Al-Khelaïfi a fait exprès de creuser le déficit du club !
Le Paris Saint-Germain est, comme les autres clubs français, en train de finaliser le bouclage de ses comptes pour la saison 2021-2022. Le résultat risque d’être peu reluisant sur le plan comptable, puisqu’un déficit record est annoncé. L’Equipe confirme ce samedi les chiffres publiées récemment dans Le Parisien, à savoir que le PSG va annoncer des pertes de 370 millions d’euros. Ce bilan interpelle forcément mais il sera néanmoins transmis à la DNCG, qui doit faire l’état des comptes de l’ensemble des clubs français.
Un déficit plus important que prévu
Ce sont des pertes records pour le PSG, et un bilan encore plus négatif que prévu, puisqu’il devait être au départ de 200 à 300 millions. Cela alors que les rentrées d’argent sont encore une fois en hausse, grâce aux nombreux sponsors, gains et partenaires qui ont rapporté 660 millions d’euros. A cela s’ajoute le montant récupérer sur les transferts, pour atteindre 700 millions d’euros. Mais c’est principalement la masse salariale qui plombe les comptes parisiens, surtout que lors de la saison 2021-2022, le PSG a décidé de payer en avance une très grosse partie du salaire que Kylian Mbappé touchera en 2022-2023. Un tour de passe-passe qui a une explication, même si cela peut surprendre de voir les dirigeants qataris faire passer dans les comptes de l’année précédente le plus gros salaire de l’effectif.
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— Paris Saint-Germain (@PSG_inside) October 28, 2022
L’explication est simple : le but est d’alléger la facture sur la saison 2022-2023, pendant laquelle le PSG est suivi de près par l’UEFA et menacé d’une amende record de 55 millions d’euros en cas de non-respect de ses engagements financiers. Mais ce n’était pas le cas lors de la saison 2021-2022, considérée encore comme complexe dans l’année post-Covid, et pour laquelle le déficit autorisé n’était pas plafonné. Résultat, Nasser Al-Khelaïfi en a profité pour se lâcher et creuser volontairement le déficit en y mettant une bonne partie du nouveau salaire de Kylian Mbappé. Une astuce parfaitement légale mais qui permettra de faire grandement baisser la masse salariale en 2022-2023, où les finances du PSG seront étroitement surveillées.
Le PSG dribble l'UEFA, c'est autorisé !
Une tactique dont le PSG n’est pas le seul utilisateur, puisque L’Equipe affirme que Manchester United, l’Inter Milan et la Juventus Turin en ont fait de même. Avec une bonne partie du salaire de Mbappé en moins à payer et des revenus en hausse et espérés à 800 millions d’euros en 2023, le Paris SG ambitionne de revenir dans les clous du fair-play financier en réduisant son déficit à 60 millions d’euros au maximum. En plus de cela, le PSG devra respecter la nouvelle version du fair-play financier, où la masse salariale ne doit pas dépasser 70 % des revenus à partir de 2025-2026. Avec ces astuces, le CVC et les nouveaux sponsors, le Paris SG est en tout cas persuadé de pouvoir échapper à de nouvelles sanctions. Au moins pour l’exercice en cours.