En début de semaine, le Tribunal Arbitral du Sport a déjugé le fair-play financier de l’UEFA dans l’épineux dossier de Manchester City.
Initialement suspendu pour deux ans de toutes compétitions européennes, le vice-champion d’Angleterre 2020 s’en tire finalement avec une simple amende de 10 ME. Un véritable scandale selon José Mourinho, lequel a fortement critiqué cette décision incompréhensible du TAS. Grand défenseur du fair-play financier et totalement contre les clubs qu’ils qualifient de « club Etat », Javier Tebas a également grondé. Dans une interview accordée à ESPN, le président de la ligue de football espagnole a fermement critiqué le projet de Manchester City… et celui du Paris Saint-Germain en passant.
« Nous savons tous ce que Manchester City fait. Quand ils ont été punis par l’UEFA, il n'y avait aucune surprise pour la majorité de nous qui sommes impliqués dans le football. Je ne veux pas dire que les gens étaient heureux, mais il y avait un sens de la justice contre ces grands clubs-Etats, l'autre étant le Paris Saint-Germain. En revanche, lorsque le TAS a annulé la décision, il y a eu des protestations - de Klopp, Mourinho - parce que nous savons tous qu'ils essaient de trouver un moyen de contourner les règles. Comme l'a dit Klopp, c'était un mauvais jour pour le football. Manchester City sera en Ligue des Champions la saison prochaine pas parce que le TAS a mal fait les choses, pas parce que City a bien les choses correctement. J’aimerais bien voir le jugement final du TAS. Quand il sera sorti et que je le lirai, je dirai à Guardiola ce dont je suis convaincu, qu'ils n'ont pas fait les choses correctement. Ils ont mal fait les choses au TAS. City, au cours des cinq dernières années, avec le PSG, est le club qui a dépensé le plus. City n'a pas recruté avec ses propres ressources, comme le fait Manchester United, qui rapportent de l'argent via la télévision ou des sponsors. Ils signent avec des pétrodollars, avec de l'argent obtenu par le pétrole par les Émirats arabes unis. Les clubs-État en Europe font ce qu'ils veulent. Des sponsors fictifs, des droits de naming dans le cas de Man City. Le stade Etihad ne vaut pas cela et cela crée une situation économique très dangereuse pour nous » a lancé Javier Tebas, totalement exaspéré de voir des clubs agir comme Manchester City ou le Paris Saint-Germain dans le football moderne.