Etre en pleine tempête alors que son équipe est qualifiée pour la phase finale de la Ligue des Champions, c’est l’actualité surprenante de l’Olympique Lyonnais.
Jean-Michel Aulas est sur le devant de la scène actuellement, et pas uniquement pour parler du cas Marcelo. Ce problème de taille symbolise en fait une certaine lassitude chez les supporters, qui estime que leur club, malgré des moyens financiers importants, ne se donne plus les moyens de lutter pour des trophées en vendant chaque année ses meilleurs joueurs. Une politique que JMA assume totalement, comme il l’a confié à Eurosport.
« Quand on dominait la Ligue 1, nous jouions avec moins de jeunes de l’académie. Et quand les jeunes viennent me voir parce qu’ils veulent partir, je n’ai pas le choix. Corentin Tolisso a signé au Bayern pour une somme record qui permet aux supporters de s’installer dans le meilleur stade d’Europe avec des tarifs très bas dans les kops. Quand Aouar viendra me voir dans deux ans pour aller au Real, je ne pourrai pas le retenir. La génération qui a vu Lyon triompher sait que concurrencer le PSG, c’est se mettre en danger pour le futur. Mais évidemment, tout est possible sur les jeux vidéos et les réseaux sociaux », a lancé le président de l’OL, qui en veut à, selon lui, une poignée d’agitateurs qui parvient à convaincre quelques supporters indécis. En attendant, pour revoir Lyon au sommet, Aulas l’avoue, il n’attend qu’une chose, que le PSG voit les investissements du Qatar baisser…
« Aujourd’hui, ce n’est pas la faute du supporter ou des dirigeants mais de l’état français ou des organisations du football européen : on ne peut pas être devant le Qatar. A un moment, on va revenir devant quand la régulation sera nécessaire. C’est pourquoi il faut être résistant, avoir une puissance économique. Nous participons à notre 23e campagne européenne consécutive, dois-je le rappeler ? C’est plus que n’importe quel autre club français. Nos jeunes supporters doivent prendre du recul, les réseaux sociaux tournent la tête des plus fragiles d’entre eux : aujourd’hui, celui qui gagne, c’est celui qui a la plus grosse puissance économique », a confié un Jean-Michel Aulas qui ne voit pas d’amélioration importante à venir pour permettre à l’OL de concurrencer le PSG.