Depuis l’arrivée de Qatar Sports Investments en 2011, le logo du Paris Saint-Germain a bien changé.
Si la direction a conservé « les couleurs de la ville de Paris, le bleu et le rouge avec celle de la monarchie, le blanc », Fabrice d'Almeida souligne et explique la disparition de deux éléments en 2013. Deux modifications tout sauf anodines selon l’historien, qui revient d’abord sur la suppression de l’année 1970.
« C'était la date de transformation du club de Saint-Germain, le Stade saint-germanois né en 1904, en Paris Saint-Germain à cause d'une éphémère fusion avec le Paris Football Club », a rappelé l’expert d’Europe 1, avant d’évoquer la disparition du berceau, celui qui avait pourtant sa place sur le maillot depuis 30 ans et qui était « le symbole de la ville de Saint-Germain-en-Laye, là où est né le roi Louis XIV, le Roi-Soleil, en 1638. D'où la fleur de lys qui rappelait cette naissance royale. »
« Saint-Germain ne vaut rien »
Autrement dit, les Qataris privilégient « Paris », désormais écrit en gros sur le logo, à « Saint-Germain » dont la taille a été réduite, et encore un peu plus sur la gamme Jordan. « Pour le Qatar, si Paris est magique, Saint-Germain ne vaut rien », résume Fabrice d’Almeida, qui se demande si la conservation et l’agrandissement de la fleur de lys ne sont pas « un moyen subtil d'évoquer la royauté du Qatar. »