Depuis les signatures de Neymar et Kylian Mbappé cet été, le Paris Saint-Germain se retrouve dans le viseur de l’UEFA.
L’instance européenne, alertée par des cadors européens, craint que le vice-champion de France ne respecte pas le fair-play financier. Mais cette loi pourrait bien disparaître le 18 janvier prochain, date à laquelle la Cour d’appel de Bruxelles étudiera le litige qui oppose le club belge du Royal Football Club Seraing et Doyen Sports à la FIFA. Comme le souligne Pierre Ménès, le foot mondial doit se préparer à un nouvel « arrêt Bosman ».
« Si les deux parties venaient à l’emporter contre la fédération internationale, cela pourrait entraîner la Cour de justice de l’Union européenne à remettre en cause non seulement l’interdiction de la TPO (la possibilité pour des tiers de posséder tout ou partie des droits économiques d’un joueur, interdite depuis mai 2015), mais aussi le fair-play financier (FPF). Le PSG, actuellement menacé par une enquête de l’UEFA, attendrait ce jugement avec une grande impatience. Si Seraing venait à l’emporter, les investissements qataris seraient alors sans limite », a prévenu le chroniqueur de CNEWS Matin.
Les Fédérations en danger
« C’est déjà énorme, mais pas encore suffisant : la plainte instruite par la justice belge pourrait aussi mettre à mal la légalité du système "judiciaire" du sport, symbolisé par le TAS (tribunal arbitral du sport), et limiter le pouvoir disciplinaire des fédérations, a-t-il ajouté. Comme il y a plus de vingt ans avec Bosman, l’avocat Jean-Louis Dupont est à la manœuvre aux côtés de Seraing et de Doyen. Il va falloir surveiller de très près le verdict de ce jugement. Parce que le football pourrait connaître alors un bouleversement sans précédent. » Si le PSG ne s’en plaindra pas, d’autres seront moins ravis...