Considéré comme le quatrième larron derrière la MCN, Angel Di Maria s’éclate cette saison. Les blessures de ses coéquipiers offensifs lui laissent clairement le champ libre pour se mettre en avant, et il en profite pleinement à l’image de son doublé contre Dijon, mais surtout de sa passe très décisive pour Kylian Mbappé à Manchester United. Une réussite qui lui donne le sourire, et l’emmène bien loin de ses saisons plus sombres, où il semblait renfermé, peu déterminé sur le terrain et donc pas vraiment utile au groupe. Une époque où il a même parfois pété les plombs, raconte Damien Degorre, qui évoque une victime collatérale de prestige.
« Il lui est arrivé, bien sûr, de se sentir nettement moins bien pendant des séances, comme cette fois, la saison passée, où, sans doute agacé de ne pas être mieux considéré par le staff, il avait délibérément fauché Hatem Ben Arfa en pleine course. Il avait alors quitté le terrain précipitamment vers le vestiaire. Cette saison, cependant, Di Maria fait l’unanimité dans un groupe où il vient tout juste de retrouver un compatriote, Leandro Paredes, après les départs de Javier Pastore et de Giovani Lo Celso. Mais l’ancien Madrilène ne s’est jamais vraiment situé dans une logique de clans. Et, à trente et un ans, et même s’il ne s’exprime toujours pas en français, il se sent tellement bien dans l’Hexagone qu’il envisagerait d’y finir sa carrière », a livré le journaliste de L’Equipe, pour qui la roue a totalement tourné, et dans le bon sens, pour El Fideo. Ce ne sont pas le PSG et ses supporters qui s’en plaindront.