Attendu en début de semaine à Paris, Neymar, dont l'interview télévisée a été décalée à lundi et semble désormais devoir ressembler à un pétard mouillé, semble toujours très favorable à un départ du PSG pour repartir au FC Barcelone. Mais ce samedi, UOL fait le point précis sur la situation contractuelle de la star du Paris Saint-Germain, et les spécialistes du droit sportif interrogés par le média brésilien ne sont guère positifs pour Neymar, lequel n'a pas vraiment la possibilité légale de forcer la main de l'Emir du Qatar, décideur final dans cette opération.
En effet, comme le rappelle Carlos Eduardo Ambiel, avocat spécialisé en droit du sport, si les clauses libératoires existent en Espagne, elles sont illégales en France. « Contrairement à celui qu’avait Neymar avec Barcelone, le contrat avec le PSG ne comporte pas de clause lui permettant de partir contre un paiement. Le contrat doit donc être exécuté et ne peut être résilié unilatéralement, sauf pour un motif valable et dans le délai imparti », explique rappelle ce spécialiste. En effet, en 2017, le Paris SG avait lâché les 222ME de la clause libératoire de Neymar et le Barça n'avait rien pu faire contre cela. Mais cela sera impossible cet été dans le sens inverse.
De même, Neymar ne pourra briser son engagement unilatéralement sans prendre le risque insensé d'une lourde sanction de la FIFA. « Si un joueur ne veut pas rester dans le club, il n'est pas obligé de rester, cela est dû au principe de la liberté du travail. En l'absence d'un accord entre les parties, le conflit peut être résolu sur la base d'autres éléments, mais comme la FIFA attache de l'importance à la stabilité des contrats, la partie fautive devra sûrement verser une indemnité pour la rupture de contrat en tenant compte de facteurs tels que le motif de la résiliation, l'âge du sportif, sa valeur marchande, etc. La Chambre de règlement des différends de la FIFA peut être invoquée pour ce problème international », précise Leonardo Andreotti, président de l'Institut brésilien du droit du sport, qui rappelle également que la FIFA prévoit dans son règlement qu'un joueur de moins de 28 ans peut être suspendu s'il brise de manière unilatérale son contrat dans les trois premières années de ce dernier. C'est le cas de Neymar.