Bras tendus vers le ciel, accolades larmoyantes, salutations chaleureuses des tribunes, poses photo au bord du terrain, les joueurs parisiens ont fait preuve d’une joie démesurée pour célébrer leur victoire face à Liverpool.
Un peu exagérée ? Certains ont trouvé que le PSG en faisait beaucoup pour une victoire certes nécessaire, mais qui n’est même pas significative de qualification pour le prochain tour. Pour Vincent Duluc, cette délivrance a une explication toute simple, et ce n’est pas liée à la performance des joueurs parisiens. C’était simplement la peur de voir la saison se terminer dès le mois de novembre, car en cas de mauvais résultat, la suite aurait été bien triste malgré les records à venir en Ligue 1.
« Les scènes de joie des joueurs parisiens, inédites et presque surprenantes, alors que cette victoire sur Liverpool ne leur garantit pas de se hisser en huitièmes de finale de la Ligue des Champions, racontent une trouille monumentale. Ces scènes quasi triomphales ne sont pas proportionnelles à la performance sportive, alors que Liverpool a perdu son cinquième déplacement de suite à l’extérieur en C1 et que le PSG s’est déshabillé du jeu de possession qui aidait à sa maîtrise, mais elles auront été à la hauteur de l’enjeu et de la tension. Paris a gagné le match qui pouvait balayer sa saison d’un souffle de tempête, quels que soient les records nationaux qu’il s’apprête à battre. Alors que le PSG n’a jamais été aussi loin devant les autres, en Ligue 1, mais jamais aussi près de l’élimination en phase de groupes, le grand écart aurait fait très mal au club parisien ainsi qu’à tous les acteurs du football national, et pendant très longtemps », a souligné l’éditorialiste de L’Equipe à propos d’une Ligue 1 qui aurait vu son porte-étendard se faire sortir de l’Europe très tôt.