Malgré la victoire contre la Juventus Turin (1-2) mercredi, le Paris Saint-Germain ne termine que deuxième de son groupe en Ligue des Champions. Pour Samir Nasri, cette déception vient de la mentalité des Parisiens qui, contrairement à ce qu’annonçait le président Nasser Al-Khelaïfi, n’a absolument pas changé.
Finalement, la victoire du Paris Saint-Germain à Turin est analysée comme une contre-performance. La première raison est évidente, le club de la capitale n’a pas réussi à conserver la première place du groupe, propriété de Benfica suite à son carton à Haïfa (1-6). Il faut également reconnaître que les Parisiens ne méritaient pas forcément de s’imposer face à la Juventus. Sur le plateau de Canal+, Samir Nasri a vu les Bianconeri dominateurs.
« Paris a du mal face à ces équipes »
« Dans l'agressivité, il y avait une équipe qui avait vraiment envie et ça s'est ressenti, a commenté le consultant. Mais c'est le constat qu'on fait depuis le début de la saison. Je trouve que Paris a du mal face à des équipes qui font un bon pressing haut, qui mettent de l'agressivité. Contre la Juve, c'est le talent qui a fait la différence. » Face à un adversaire diminué, on s’attendait pourtant à voir le Paris Saint-Germain prendre le dessus plus nettement.
« Ils jouent contre une équipe de la Juve avec 10 absents, a souligné Samir Nasri. Même si l'on dit que l'élimination ne vient pas du dernier match, le dernier match en fait partie. On peut parler de tout le parcours. » L’ancien Marseillais fait référence à la double confrontation contre Benfica (1-1, 1-1). Avec un esprit plus tueur, les hommes de Christophe Galtier auraient pu tuer le suspense avant cette dernière journée.
🗨️ @SamNasri19 : "Si Paris veut passer un cap il leur faut la mentalité d'un Bayern Munich (...) Une grande équipe doit tuer son adversaire à chaque match et ne pas le laisser espérer"#JUVPSG | #UCL pic.twitter.com/R2Ax70QdQ5
— CANAL+ Foot (@CanalplusFoot) November 2, 2022
« Pour moi, si Paris veut franchir un cap, il faut qu'ils aient la mentalité d'un Bayern Munich, a conseillé le spécialiste. Ils avaient 15 points, ils ont joué contre l'Inter mardi, ils les ont enfoncés, ils sont à 18 points. Ils gagnent 2-0, ils veulent en mettre 7. C'est toujours comme ça, une grande équipe doit essayer de tuer son adversaire à chaque fois et ne pas le laisser espérer. » Ce n’est visiblement pas l’état d’esprit des Parisiens cette saison, alors que le patron Nasser Al-Khelaïfi avait tenu un beau discours il y a quelques mois.
« En début de saison, le président a communiqué sur le fait que ça allait être moins bling-bling, que ça allait être plus travailleur. Il ont pris Luis Campos et Christophe Galtier, tout le monde s'est réjoui de ça. Mais aujourd'hui, lorsque je vois la phase de groupes du PSG, est-ce que j'ai des certitudes ? Est-ce qu'ils sont prétendants à la Ligue des Champions ? Non, pour moi ils ne sont pas au niveau. Après, beaucoup de choses vont se passer d'ici février et la phase de groupes ne veut rien dire. Les effectifs auront un peu bougé », a nuancé Samir Nasri.