La désormais très probable venue de Neymar au Paris Saint-Germain remet sur le devant de la scène, et pas de la Seine, le fameux fair-play financier. Car personne n'en doute, les concurrents du PSG étudieront de très près la manière dont le club de la capitale va réussir à rentrer cet investissement dans l'enveloppe autorisée par l'UEFA. Du côté de l'UEFA, le responsable du fair-play financier, qui s'était déjà exprimé jeudi dans la Gazzetta dello Sport, en remet une couche dans L'Equipe.
Car si Andrea Traverso fait confiance aux dirigeants du Paris Saint-Germain pour avoir réalisé un montage aux petits oignons, il prévient quand même que l'UEFA est prête à sanctionner le PSG si cela n'est pas le cas. « Comme vous le savez, ces trois dernières années, le PSG était sous un régime plus strict. Donc, nous avons des échanges fréquents, très transparents et parfaitement cordiaux avec ses dirigeants. Le PSG est sorti de ce régime de sanctions. Mais cela ne veut pas dire qu’il peut commencer à faire ce qu’il veut. Il doit respecter les règles du fair-play financier comme tous les autres en Europe. Il doit démontrer qu’il peut avoir des pertes sur trois ans qui ne dépassent pas les 30 millions d’euros. Je rappelle que l’impact de l’arrivée éventuelle de Neymar à Paris se ressentira sur plusieurs années. Mais il est très difficile de juger ce type d’opération par avance. Je ne connais pas leurs plans. Le mercato n’est pas terminé. Ils peuvent prévoir de vendre un, deux, trois ou quatre joueurs pour un montant équivalent ou supérieur. On fera les comptes à la fin. Je pense qu’ils ont bien fait leurs calculs (…) Je suis persuadé que tout se fera dans le cadre réglementaire. Mais je comprends très bien que certains se posent des questions », confie le responsable du fair-play financier, qui rappelle que le Paris Saint-Germain ne fait pas l’objet d’un traitement spécial à l’UEFA, chaque club ayant droit à la même vigilance de la part des gendarmes financiers du football européen.