Président de l’UEFA, Aleksandr Ceferin affirme avoir entendu les complaintes des grands clubs européens, mais aussi des pouvoirs politiques, à propos des montants colossaux qui sont déboursés sur le marché des transferts. En toile de fond, l'évolution du football de ces dernières années, et les limites du fair-play financier. Premier visé : le PSG, qui a provoqué une levée de boucliers dès qu’il a sorti la planche à billets pour s’offrir notamment Neymar puis Kylian Mbappé. Lors de l’ouverture du congrès extraordinaire de l’UEFA, le dirigeant slovène a clairement demandé aux politiciens et à l’Union Européenne de s’attaquer frontalement à ce problème, laissant entendre que l’UEFA ne pouvait pas tout faire toute seule.
« J’ai entendu des responsables politiques éminents comme la chancelière Angela Merkel il y a quelques jours, condamner les développements récents dans le business du football et en appeler à plus d’équité sportive. Nous ne pouvons pas être plus en accord. Nous attendons juste le feu vert de ceux qui condamnent ce genre de situations publiquement mais qui n’ont pas été en mesure de changer les choses jusqu’ici. Si les législations européennes et nationales nous le permettaient, nous pourrions lancer un arsenal complet de mesures concrètes pour que le jeu soit plus juste et mieux régulé. Plafonnement de la masse salariale, évolution du fair-play financier, réforme du système des transferts, création d’une chambre de compensation pour contrôler les flux financiers, limitation des commissions des agents, introduction d’une taxe de solidarité sur les transferts pour soutenir le football des jeunes et le football féminin, limitation des prêts, interdiction des co-propriétés de joueurs, renforcement des règles pour faire jouer les joueurs locaux, nous sommes ouverts à toutes les réformes pour servir le bien du jeu. C’est le moment. L’UEFA n’aura pas peur de prendre des décisions fermes et audacieuses pour s’assurer que les petites équipes puissent continuer à rivaliser dans les gros championnats », a fait savoir Aleksandr Ceferin, qui ne manque visiblement pas d’idées, mais plutôt d’appuis au plus haut niveau européen pour les faire appliquer.