Au lendemain de la finale de la coupe de France perdue par le Paris Saint-Germain, qui arrive quelques mois après l'élimination incroyable face à Manchester United en Ligue des champions, l'heure n'est plus à la diplomatie du côté des suiveurs du PSG. Car cette fois, le club de la capitale ne pourra pas s'en sortir par magie, l'heure des comptes ayant sonné. Dans Le Parisien, qui ne peut pas être taxé d'être un média anti-PSG, on tire à balles réelles sur l'organisation du club racheté en 2011 par le Qatar. Et si Thomas Tuchel et Antero Henrique se font détruire, l'entraîneur allemand étant notamment attaqué sur le fait que seule sa communication a été bonne depuis un an, c'est Nasser Al-Khelaifi qui est également nettement visé.
Pour Dominique Sévérac, le président du Paris Saint-Germain n'a pas le niveau et l'émir du Qatar doit désormais en tirer les conséquences qui s'imposent. « Comment en huit ans de présidence s’y est-il pris pour donner l’impression de régression du PSG ? Alors que le club de la capitale a commencé par quatre quarts de finale de Ligue des champions de suite, il vient de subir trois éliminations ridicules d’affilée en 8e de finale. La stratégie économique est la bonne mais le PSG souffre d’une image sportive «fake », sans âme, construite sur l’idée de sa puissance économique et pas sur des ressorts sportifs. Les stars, Neymar en tête aujourd’hui, Ibrahimovic hier, font ce qu’elles veulent. L’hygiène de vie de certains interroge vu le nombre de blessés. L’autorité de Al-Khelaïfi ressemble à un fantôme. Sa position est aussi menacée. Doha va maintenant trancher, à son rythme, comme d’habitude quand les décisions sont importantes », écrit le journaliste qui suit l'actualité du Paris Saint-Germain. Reste à savoir si l'Emir du Qatar sacrifiera aussi facilement celui qui est un de ses proches.