Toujours dans le viseur des instances européennes en raison de son financement, le Paris Saint-Germain a toutefois gagné une bataille avec la décision du TAS de ne pas autoriser l’UEFA à rouvrir une enquête déjà terminée sur ses comptes financiers.
Il n’en reste pas moins que, chaque année, l’UEFA a les moyens de réétudier ce dossier et d’empêcher le PSG de dépenser librement sur le marché des transferts. Mais ce qui est valable pour Paris, l’est aussi pour le Real Madrid ou encore le Bayern Munich, et cela pourrait compter en vue de l’été prochain. En effet, le club espagnol entend dépenser gros pour faire sa révolution à l’occasion du deuxième règne de Zinedine Zidane. Il en a les moyens, et ses dépenses mesurées de ses dernières années rendent de gros achats possibles. Au point de faire venir Neymar et Kylian Mbappé, comme la presse espagnole le suggère régulièrement ? Impossible selon Vincent Chaudel, fondateur de l’Observatoire du Sport Business.
« Le Real, qui a peu recruté ces dernières saisons et fait l’économie aujourd’hui du salaire de Cristiano, peut avoir un bas de laine bien rempli, le fair-play financier ne lui laissera pas faire sauter la banque. Paris n’étant pas vendeur, on peut imaginer qu’un Neymar ou un Mbappé atteindrait des sommes énormes, bien au-delà des 200 ME. Que le Real ait les moyens de les sortir, sans doute, mais le FPF devrait logiquement l’empêcher de multiplier les achats pour renforcer un effectif vieillissant sauf à vendre des joueurs et donc affaiblir l’équipe. Un club comme le Bayern, lui aussi éliminé prématurément, a le même problème de renouvellement de joueurs. Ironie de l’histoire, ces deux clubs, avec les autres géants européens que sont le Barça ou la Juve, ont été les principaux partisans d’un durcissement des règles du FPF quand il s’agissait de freiner le développement et la concurrence des nouveaux riches qu’incarne le PSG. Et si le fair-play financier était donc aujourd’hui le meilleur allié du PSG désireux de conserver ses stars ? » s’amuse ainsi Vincent Chaudel dans les colonnes de France Football. Un retournement de situation qui ferait certainement sourire Nasser Al-Khelaïfi, souvent obligé de justifier ses contrats et ses dépenses auprès de l’UEFA.