Aussi talentueux qu’énervant, c’est le portrait de Marco Verratti depuis son arrivée au PSG en 2012.
Le milieu de terrain italien est, quand il n’est pas suspendu ou blessé, un titulaire indiscutable du champion de France. S’il a connu une période faste sous Laurent Blanc, qui lui donnait avec Thiago Motta les clés du jeu parisien, il a aussi souvent fait la Une des journaux pour son comportement extra-sportif. Sa faculté à s’énerver et à être suspendu pour les gros matchs, ses blessures récurrentes liées à une hygiène de vie discutable, sans compter ses faux-départs vers Barcelone dès que les choses allaient moins bien. Il n’empêche, revenant sur le joueur comme l’homme, Laurent Blanc a confié au Parisien combien il appréciait Marco Verratti. Au passage, l’ancien coach du PSG avoue qu’il est impossible que l’Italien gomme ses principaux défauts, même s’il peut encore s’améliorer.
« C’est un vrai Italien et un amoureux du jeu. Parfois, il faut le freiner. Parce qu’il met toujours le jeu en avant, c’est un passionné. Il est dans la prise de risques permanente, même dans ses six mètres. Parce qu’il est sûr de sa technique. Il a pris de la maturité, il va s’améliorer mais il restera caractériel. Les coups de sang, les coups de chaleur, il les aura toute sa carrière. C’est difficile de changer une nature ! Il ne se contrôle pas. Mais il ne faut pas retenir ça de lui. Lui, c’est le jeu. Son hygiène de vie ? l ne peut pas tout éliminer de sa vie ni changer sa personnalité. Il faut qu’il soit lui-même. Mais il faut qu’il fasse les choses de manière un peu plus juste, plus mesurée, en trouvant le bon équilibre. C’est un grand joueur mais il a encore un palier pour devenir un très grand joueur », explique Laurent Blanc, pour qui Marco Verratti donne la pleine mesure de son talent cette saison, notamment grâce à l’appui de milieux de terrain plus défensifs à ses côtés que sont Marquinhos et Gueye.