Pratiquement une semaine après la piteuse sortie de route du Paris Saint-Germain en Ligue des Champions, les avis divergent sur les solutions à apporter.
Quelques spécialistes demandent un changement de fond en comble au sein de l'effectif du club de la capitale. D'autres réclament un renouvellement de la direction sportive, entre un départ d'Antero Henrique et l'arrivée d'un manager de renom pour épauler Thomas Tuchel. Certains, enfin, pensent que le groupe francilien est dans la bonne voie, mais qu'il a simplement besoin d'un coup de pouce pour franchir ce cap si délicat en Coupe d'Europe. C'est le cas d'Habib Beye, qui se veut très pondéré dans son analyse à froid de la défaite contre Manchester United (1-3).
« Je pense qu’il n’y a qu’un sportif de haut niveau, et qui a vécu cette situation, qui peut comprendre ce qu'a vécu le PSG. Je n’ai rien contre les analyses qui sont faites, mais si vous n’avez pas été dans cette situation-là, vous ne pouvez pas l’analyser. C’est une analyse dans le sensationnel que vous avez, mais il faut une analyse dans le rationnel de ce qui s’est passé au Parc des Princes. C’est vrai que cette erreur de Kehrer au début, les joueurs du PSG se disent ça va aller, ce n’est pas très grave. Ils reviennent au score et puis, il y a l’erreur de Buffon. Buffon est venu pour incarner ce leadership, ce calme. Vous ne vous attendez à ce qu’un joueur comme ça soit un joueur qui vous mette un petit peu dedans. Et derrière, quand vous observez les visages, vous vous rendez compte que derrière, il n’y a plus ce ressort. Et ce ressort-là, quand vous êtes sportif de haut niveau, et que vous avez vécu ça, ça vous échappe. Et pour moi, vous ne pouvez rien contre ça. Je ne dis pas que le PSG ne pouvait pas s’en sortir, mais vous avez senti au fil des minutes que cela allait arriver. Tout le monde devant sa télé, s’est dit, ils vont se le prendre à la 88e, la 89e minute. Le constat pour le PSG, c’est qu’il doit se faire aider », détaille le consultant de Canal+, pour qui Paris ferait mieux de faire appel à un coach mental pour soigner ses joueurs, plutôt que de dépenser des millions d'euros sur le mercato pour s'en acheter des nouveaux.