Actuellement au Qatar pour le Mondial 2022, Nasser Al-Khelaifi s'agace de l'attitude d'Anne Hidalgo et des élus parisiens à l'encontre du PSG. Au point même de menacer de quitter la capitale et d'installer son stade ailleurs.
C’est un dossier qui commence à sacrément empoisonner l’air entre Qatar Sports Investments et la mairie de Paris, et le ton monte très fort. Le Paris Saint-Germain veut désormais être propriétaire de son stade, et le fait de ne pas parvenir à un accord avec les responsables politiques locaux énerve au plus point le président du PSG, et forcément l’Emir du Qatar. Depuis deux semaines, le ton monte et si Nasser Al-Khelaifi avait d’abord lancé les hostilités dans la presse anglo-saxonne en s’étonnant qu’Anne Hidalgo refuse l’offre transmise, c’est peu dire que du côté de l’Hôtel de Ville on n’a pas apprécié cette sortie du patron du club de la capitale. « La vente, on ne l’a pas exclue catégoriquement. Mais c’est au juste prix, oui. Le PSG en propose 40 millions d’euros. C’est moins cher que Paredes. Franchement ?! Vous pensez vraiment que le Parc vaut moins que Leandro Paredes », a riposté le premier adjoint. Mais Nasser Al-Khelaifi a cette fois frappé fort dans le quotidien sportif.
Le PSG veut que Paris étudier sérieusement son offre
Un plaisir de revoir nos Parisiens au Parc des Princes 🏠❤️💙#𝗣𝗦𝗚𝗢𝗚𝗖𝗡 pic.twitter.com/78YXxx9tpW
— Paris Saint-Germain (@PSG_inside) October 1, 2022
S’exprimant dans le média français, ce qu’il fait très rarement, le président du Paris Saint-Germain a vidé son sac, et s’il tente de rester diplomate, on comprend rapidement que cette histoire du Parc des Princes le chauffe sérieusement. Précisant que cela faisait 5 ans que le PSG tentait d’acheter le stade de la Porte de Saint-Cloud, et qu’à chaque fois la mairie lui demandait d’attendre que les prochaines élections soient passées, Nasser Al-Khelaifi estime que désormais il faut avancer rapidement. « J'adore le Parc des Princes, je l'ai toujours défendu, c'est le coeur du PSG. S'ils sont raisonnables, on restera pour toujours au Parc. Mais nous sommes dans une situation qui n'est plus possible (...) Je vous dis la vérité, on n'a pas le choix. Je l'ai dit à la mairie de Paris. On ne peut pas rester dans ces conditions. Si on peut franchir une étape, on restera. Mais on ne veut pas rester sans rien faire. La mairie devrait réfléchir à notre offre (…) Quelle est la valeur du stade sans le PSG ? Ce n'est rien. La mairie doit aussi se demander ce que le club rapporte à la Ville de Paris. S'ils pensent que l'on va investir 500 millions d’euros, on va simplement aller construire un nouveau stade. Ce que j’ai dit à la mairie de Paris en direct ? Que s'ils ne veulent pas accepter notre offre, on part. On ne menace pas. On se serre la main, on remercie la mairie et on se dit au revoir », prévient poliment, mais très fermement le patron du Paris Saint-Germain, très clairement déterminé à avancer dans ce dossier du stade accueillant le PSG.
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En cas de départ du Parc des Princes, Nasser Al-Khelaifi admet qu'il a déjà des idées en tête pour installer son nouveau stade, mais que cette fois il n'attendra pas 5 ans de plus pour se mettre en action, estimant que le temps perdu coûtait énormément d'argent au PSG. Et le boss des champions de France de faire remarquer, avec malice, que sportivement cela avait même un impact sur les performances de son équipe, estimant qu'en installant les supporters juste derrière le but, et pas comme actuellement, alors ses joueurs seraient encore plus efficaces. Le dossier du stade est donc clairement devenu la priorité numéro 1 du Paris Saint-Germain, même s'il est évident que ce n'est pas demain que le Qatar va se séparer de son équipe de football contrairement aux rumeurs qui circulent depuis des années. « Nous sommes ici pour du long terme », a précisé le président du PSG, qui a confirmé qu'une réflexion était toujours en cours sur la vente de 5 à 15% du capital du club.