Mis sur la touche par Unai Emery depuis plusieurs semaines, Hatem Ben Arfa peine à montrer son talent au Paris Saint-Germain. Et ce premier constat d'échec, Bruno Roger-Petit a du mal à l’accepter, lui qui critique ouvertement la méthode du coach espagnol dans ce dossier-là.
Arrivé l'été dernier dans la peau d'un titulaire en puissance au PSG, Hatem Ben Arfa réalise un mauvais départ. S'il s'est montré décisif lors du premier match de la saison, au Trophée des Champions face à l'OL (4-1), l'ancien attaquant niçois n'a plus rien montré depuis... Considéré par certains spécialistes comme le fautif dans cette histoire, HBA subit aussi les terribles choix d'Unai Emery. Pour Bruno Roger-Petit, c'est l'entraîneur espagnol qui s'y prend mal en réduisant les chances de Ben Arfa à néant avec des entrées en toute fin de rencontre. Face à Bâle mercredi en Ligue des Champions (3-0), BRP avoue que « Ben Arfa a tenté l'impossible pour montrer ce qu'il ne peut pas donner ».
« Pourquoi infliger à un talent brut tant d'humiliations que l'on n'ose même plus infliger à des trouffions de seconde classe ? À la fin, à quoi joue Emery dans cette affaire ? Toutes ces questions doivent être posées, car ce qui est en train de se passer au PSG, autour du cas Ben Arfa, est grave. Emery est le responsable de cette situation. On veut bien tout passer à l’entraîneur du PSG, mais on ne peut demeurer sans réagir face au traitement qu'il inflige à Ben Arfa. Parce que ce traitement, qu'en droit du travail on qualifierait de harcèlement moral, n'est pas digne du grand stratège des choses du football qu'il prétend être. Emery joue avec le mental de Ben Arfa de manière perverse, disant devant les caméras combien il apprécie ses efforts, donc suscitant espoir, avant de l'assigner au banc, encore au banc, toujours au banc, quand vient l'heure du match. Plus on cherche à l'enfermer dans un rapport disciplinaire figé, brutal et injuste, plus on le met en situation d'échec. Ce n'est pas en l'humiliant que l'on obtient le meilleur de lui, au contraire. En créant les conditions de son insécurite psychologique, Emery l'enferme dans une fuite en avant sans fin. Ce n'est pas humain. Personne ne mérite pareil traitement. Le public parisien, qui aime tant les joueurs à la Ben Arfa, est le premier puni. Plutôt que d'assister à la mise en orbite d'un élément que l'on aimerait voir jouer aux côtés de l'implacable Cavani, on contemple une descente aux enfers qui n'a aucun sens sportif. Un entraîneur qui ruine le talent d'un joueur, quel horrible spectacle... Et une question, qui demeure encore sans réponse : pourquoi tant de haine contre Ben Arfa ? », a lancé, sur son blog Sport 24, Bruno Roger-Petit, qui estime donc qu'Unai Emery va droit dans le mur en gérant de la sorte Hatem Ben Arfa au PSG.