Auteur de débuts plutôt mitigés à la tête du Paris Saint-Germain, Unai Emery estime être sur la bonne voie par rapport à la stratégie qu'il s'était fixée au départ dans l'objectif de faire progresser toute une formation.
À la mi-saison, le bilan du club de la capitale française est plutôt moyen. Troisième de Ligue 1, à cinq points du leader niçois à cause de quatre défaites, le PSG n'a pas réalisé un départ rêvé sous les ordres d'Unai Emery, même si le club francilien est qualifié pour les huitièmes de finale de Ligue des Champions contre Barcelone et est toujours en course dans les deux coupes nationales. Rien de catastrophique en soit, mais les critiques s’abattent sur le coach espagnol depuis plusieurs mois. Malgré cela, Emery continue de suivre son chemin. Après avoir pris connaissance du club parisien tout en faisant ses marques, l'ancien entraîneur de Séville veut désormais franchir un palier en imposant complètement son style dans le but de rendre son équipe ultra-compétitive, et notamment sur la scène européenne.
« Passée la barrière de la langue, et c’est en cours, l’étape suivante, c’est implanter le style, la méthodologie avec le temps pour prendre la voie du succès. Il fallait d’abord intégrer la langue et la culture locale. Une fois cela acquis, on peut installer de nouvelles idées pour être réactif dans ce football et au niveau du vestiaire. L’équipe possède une capacité à avoir un jeu de possession. Nous voulons qu’elle pense plus au but, qu’elle augmente son efficacité offensive, qu’elle soit plus agressive. Il faut aussi améliorer le rendement défensif sachant que nous avons à 60-70 % la possession. Nous sommes dans cette progression. Quand on arrive dans une équipe, le feedback entraîneur-joueur n’est pas immédiat. D’abord tu montres aux joueurs qui tu es. Tu leur montres le cap. Tu transmets ce que tu attends sur le terrain. À ce niveau, la langue n’est pas forcément un souci. La langue est plus importante au niveau humain, quand il faut transmettre de la passion. Je vois un vestiaire impliqué et ça me rend confiant. Dans le football, on mesure avec les résultats d’un point de vue extérieur. En interne, on peut évaluer le développement. On ne gagne pas en septembre ou en décembre, mais c’est à ce moment qu’on met en place le processus. Le club veut se consolider en tant que vainqueur en France et développer ses succès à l’extérieur, je parle de la Champions League. Mais il faut du temps pour cela. Face au FC Barcelone, nous aurons un défi et une grande opportunité de faire un pas en avant. Cette envie, cette motivation et cette exigence sont très positives », a confié, dans les colonnes de Marca, Emery, qui s'apprête donc à passer la deuxième vitesse au PSG.