Attendu depuis des mois, le premier épisode de la double confrontation entre le Paris Saint-Germain et le Real Madrid aura lieu ce mercredi soir à Santiago-Bernabeu. A l'heure où chacun des deux camps pense avoir les armes nécéssaires pour faire tomber l'adversaire, Vincent Duluc rappelle les enjeux colossaux de ce huitième de finale. Car si le club qualifié sera loin d'avoir gagné la Ligue des champions, celui qui prendra la porte devra assumer les très lourdes conséquences de ce résultat négatif. Et cela est vrai pour le PSG et pour le Real Madrid.
« Chaque jour, depuis le cauchemar du Camp Nou, le club parisien a songé à l’instant exact où repasserait sa chance, au jour précis d’où partirait la prochaine conquête. C’est aujourd’hui, à Bernabeu, sur les terres tremblantes du double champion d’Europe en titre. C’est aujourd’hui, et c’est avec Neymar, son dernier bourreau en Europe. Le Brésilien n’est pas venu à Paris pour être champion de France, et le PSG n’avait pas besoin de lui pour cela. Il est venu pour se couvrir d’or – mais une coupe aux grandes oreilles ferait l’affaire. On reconnaît aussi les grands duels du sport à leurs conséquences : parce que Real-PSG est beaucoup plus qu’un huitième de finale, le battu perdra beaucoup plus qu’un match. Si c’est le Real, Zinédine Zidane pourrait perdre sa place, parce que c’est la logique de l’univers qu’il a choisi. Si c’est Paris, les secousses seront plus profondes et iront très au-delà d’Emery, parce que le tableau raconterait l’histoire d’une ambition fracassée, malgré les transferts de Neymar et de Mbappé, malgré le sentiment que le PSG, depuis l’été dernier, a changé de monde », écrit, dans son édito pour L'Equipe, Vincent Duluc. Vae Victis, malheur aux vaincus, jamais l'expression latine n'a été aussi vraie.